Né vers 890 à Stave, dans les environs de Namur, parent des ducs d’Austrasie et de l’évêque de Liège, il fut envoyé par ses parents comme page auprès du comte Béranger de Namur, auprès de qui en raison de ses vertus et de ses grands talents, il acquit une grande influence. Mais, déjà, il se démarquait par sa piété ; pendant que les autres chevaliers se rendaient à la chasse, il passait son temps en prière dans une chapelle, et déclarait : « Heureux ceux qui n’ont d’autres occupations que de louer sans cesse le Seigneur ! »
Vers 919, après la mort de son père et en ayant difficilement obtenu l’accord de Béranger, il prit l’habit bénédictin. Après quelques années d’études à Saint-Denis, il fut ordonné prêtre et fonda l’abbaye de Brogne sur les terres de sa famille vers 923. Choisi comme abbé, il aspirait essentiellement à vivre reclus dans sa cellule. Mais il lui fut demandé de s’occuper de la réforme et du rétablissement de la discipline dans les monastères en Flandre et en Hainaut : il s’occupa d’environ 18 monastères.
Gérard parcourut inlassablement la Flandre et le Hainaut pour remplir sa mission, et s’occupa aussi de monastères en Lorraine, en Champagne et en Picardie. Il entreprit aussi un voyage à Rome pour y obtenir confirmation des réformes qu’il avait introduites. Enfin, il se retira à l’abbaye de Brogne où il mourut le 3 octobre 959. Il fut canonisé en 1131 par le pape Innocent II.