Il naquit le 2 décembre 1743 à Arpino, dans le Latium, à mi-chemin entre Rome et Naples. Eduqué chez les Barnabites, il entra dans cet ordre religieux après avoir étudié le droit, en 1762, contre l’avis de ses parents. Après des études faites notamment à Rome, il fut ordonné prêtre à Naples en 1767. Il enseigna ensuite la philosophie et les mathématiques, à Arpino puis au collège des Barnabites de Naples.
Grand érudit, il obtint un poste à l’université de Naples en 1778, puis fut nommé l’année suivante à l’Académie royale des sciences et des lettres. Malgré tous ces honneurs, c’était aussi un grand ascète, qui menait une intense vie contemplative. Il fut d’ailleurs choisi comme confesseur notamment par le roi Charles-Emmanuel IV de Sardaigne, ainsi que par de nombreux évêques et cardinaux.
En 1800, il eut l’expérience d’une extase alors qu’il priait devant le Saint-Sacrement au jour de la Pentecôte. Peu de temps plus tard, ses jambes, frappées d’une maladie, se couvrirent de plaies, et le laissèrent infirme pour le reste de sa vie, entravant toujours plus ses déplacements. Entièrement dévoué aux pauvres et aux indigents, il passa désormais le plus clair de son temps à confesser. On raconte que durant les éruptions du Vésuve en 1804 et 1805, il fit cesser l’écoulement de la lave d’une simple bénédiction.
François-Xavier Bianchi perdit totalement l’usage de ses jambes en 1812. Il mourut à Naples le 31 janvier 1815. Surnommé l’« apôtre de Naples », il fut canonisé par Pie XII le 21 octobre 1951 : « Le Seigneur a soutenu son action par des grâces extraordinaires comme par le charisme des prodiges et des prophéties. En effet, son union avec Dieu, ses souffrances héroïquement aimées, ont fait de lui l’apôtre de Naples, que certains n’ont pas hésité à comparer à saint Alphonse de Liguori. »