Il naquit le 30 mars 1865, à Casalora di Ravadese, dans la province de Parme, huitième d’une famille de dix enfants, dans une ancienne famille de propriétaires terriens. Enfant, il fréquenta l’école primaire des Frères des Ecoles chrétiennes à Parme et développa une grande dévotion à la Sainte Croix. En novembre 1876, il entra au séminaire ; la lecture de la biographie de saint François-Xavier détermina sa vocation missionnaire.
Ordonné prêtre le 22 septembre 1888, il ne fut toutefois pas accepté comme missionnaire chez les Salésiens ni chez les Jésuites, notamment en raison de sa santé fragile. En 1892, son évêque le nomma chanoine de la cathédrale de Parme, puis provicaire général en 1894, et enfin vicaire général du diocèse le 7 mars 1896. Par ailleurs, le 3 décembre 1895, en la fête de saint François Xavier, il fonda le séminaire émilien pour les missions étrangères, base de la Société Pieuse Saint François Xavier pour les missions étrangères. Les premiers missionnaires furent envoyés en Chine en 1899, et de nombreuses maisons furent ouvertes au cours des ans en Italie et dans le monde.
En 1902, Guy-Marie Conforti fut nommé archevêque de Ravenne, puis archevêque de Stauropolis en 1906, et enfin archevêque de Parme en 1907. Il fut un pasteur particulièrement attentif à ses fidèles, fervent défenseur de la doctrine ; un témoignage donné en 1947 rapportait : « Il était si saint que les gens dans la rue non seulement le saluaient mais laissaient tout le trottoir pour lui et les gens s’agenouillaient au milieu de la rue pour recevoir sa bénédiction. »
Guy-Marie Conforti fit son seul voyage en Chine auprès de ses missionnaires en 1928 ; il mourut à Parme le 5 novembre 1931. Il fut canonisé par Benoît XVI le 23 octobre 2011 : « A partir du moment où, alors qu’il était encore enfant, il dut surmonter l’opposition de son père pour entrer au séminaire, il fit preuve d’un caractère ferme en suivant la volonté de Dieu, en répondant en tout à cette caritas Christi qui, dans la contemplation du Crucifié, l’attirait à lui. (…) Il fut le premier à expérimenter et à témoigner ce qu’il enseignait à ses missionnaires, c’est-à-dire que la perfection consiste à accomplir la volonté de Dieu, sur le modèle de Jésus crucifié. Saint Guy-Marie Conforti garda son regard intérieur fixé sur la Croix, qui l’attirait doucement à elle ; en la contemplant, il voyait s’ouvrir l’horizon du monde entier, il apercevait le désir “urgent”, caché dans le cœur de chaque homme, de recevoir et d’accueillir l’annonce de l’unique amour qui sauve. »