Né Giancarlo Marchioni le 19 octobre 1613 à Sezze, au sud de Rome, dans une pauvre famille paysanne, il fut éduqué dans une grande piété, aidant quotidiennement ses parents aux champs. En 1633, il fit en privé vœu de chasteté. Tombé gravement malade en 1633, il s’engagea à entrer chez les frères mineurs franciscains s’il en réchappait. En 1635, ayant guéri, et comme il n’avait pas reçu d’éducation, il fut admis chez les Franciscains comme frère lai, au couvent Saint-François à Nazzano, au nord de Rome. Il prit le nom de frère Charles.
Très obéissant, il occupa plusieurs charges dans plusieurs couvents du Latium, telles que portier, jardinier ou cuisinier. En octobre 1648, alors qu’il assistait à la messe en l’église romaine de San Giuseppe a Capo le Case, un rayon de lumière sortit de l’hostie consacrée lors de l’élévation et vint lui transpercer le côté, lui laissant le stigmate du Christ.
Désormais réputé pour sa grande sainteté, il écrivit plusieurs livres à la demande de ses supérieurs, dont un récit de sa vie. Recherché pour ses conseils par les plus grandes familles romaines, il fut aussi sollicité par plusieurs papes, comme Innocent X et Alexandre VII, ou encore Clément IX qui lui demanda de le bénir sur son lit de mort. Il donnait une grande partie de son temps à la charité et au soin des malades.
Charles de Sezze mourut d’une pleurésie le 6 janvier 1670, au couvent de San Francesco a Ripa, à Rome. Béatifié par Léon XIII le 22 janvier 1882, il fut canonisé par Jean XXIII le 12 avril 1959 : « Avec une piété particulière, il aimait le Divin Rédempteur caché dans le voile de l’Eucharistie ; c’est pourquoi, chaque fois qu’il était libre de son temps, il passait de longues heures devant son autel, adorant, priant et contemplant ses délices. »