D’une noble famille hongroise, il naquit au château d’Alvincz, dans la principauté de Transylvanie (aujourd’hui Vintu de Jos, en Roumanie), vers 1583. Après avoir fait des études à Kolozsvar (Cluj), il entra chez les Jésuites et étudia à Prague et Ljubljana. Il enseigna ensuite pendant deux ans au collège de Klagenfurt, en Autriche, avant de finir ses études à Graz, où il fut ordonné prêtre en 1615.
Prédicateur et directeur du collège d’Humenné, en Slovaquie actuelle, une région instable en raison des troubles religieux excités par les protestants, il se trouvait avec deux confères dans les environs de Saros pour une retraite spirituelle quand il apprit qu’une armée calviniste marchait sur Kosice au prétexte d’une rébellion des catholiques locaux.
Etienne Pongracz se rendit immédiatement avec ses confrères à Kosice pour y soutenir spirituellement les catholiques. Il fut arrêté avec les deux autres prêtres par les protestants le 3 septembre 1619, emprisonné sans nourriture ni eau, et violemment torturé. Ayant refusé de renier sa foi, il mourut des sévices qui lui avaient été infligés le 8 septembre 1619, le lendemain de la mort de ses deux confrères. Il fut canonisé avec eux par Jean-Paul II le 2 juillet 1995 :
« Le prêtre jésuite Etienne Pongracz, de nationalité hongroise, fit preuve d’un héroïsme tout aussi grand, scellant par le don de sa vie une existence entièrement consacrée au service de Dieu et de ses frères. De la Transylvanie voisine, Etienne, abandonnant les perspectives d’une brillante carrière mondaine, vint proclamer l’Evangile dans les terres de Slovaquie orientale. Ici, à Kosice, alors qu’il accomplissait courageusement la difficile tâche apostolique qui lui avait été confiée, le Seigneur choisit de récompenser sa disponibilité et son esprit de sacrifice en lui accordant la palme glorieuse du martyre. »