Le ministre italien du Bien-être et de l’Industrie Luigi Di Maio et le ministre des Finances Giovanni Tria ont rencontré mardi le directeur régional pour les pays de l’Union européenne à la Banque mondiale, Arup Banerji. Sujet : les projets du gouvernement populiste sur le fameux « revenu de citoyenneté », proposition phare du Mouvement 5 étoiles.
Il a été demandé une étude de faisabilité sur ce revenu universel pour les demandeurs d’emploi et les retraités. Tout citoyen italien de plus de 18 ans qui ne travaille pas et dont le revenu ou la pension est inférieur au seuil de pauvreté aurait droit au revenu de base, soit 780 euros par mois. Si l’allocataire perçoit déjà un salaire, l’État apporterait un complément.
Les personnes vivant dans la « pauvreté absolue » en Italie ont atteint 5,1 millions (soit 8,4 % de la population) en 2017, malgré une modeste croissance économique pour la quatrième année consécutive, et ce nombre a triplé depuis 2006 selon l’agence statistique italienne Istat. « Il n’y a pas de temps à perdre. Le revenu du citoyen devrait commencer maintenant ! », a écrit Di Maio sur son compte Facebook, le 26 juin dernier.
Mais cette mesure devrait coûter à l’Italie 15 milliards d’euros par an, selon les estimations. Une idée était de négocier l’utilisation de 20 % du fond social européen. Que dira l’Europe du projet par excellence socialiste ? Peut-être du bien…