Née à Rome en 1384 dans une famille noble, elle se distingua dès son enfance par sa piété et sa vertu. Alors qu’elle désirait se faire religieuse, elle fut mariée à 13 ans par son père à Lorenzo Ponziani, un noble romain peut-être apparenté au pape Boniface IX. Assumant pleinement son rôle d’épouse, elle n’en demeura pas moins extrêmement pieuse.
Femme modèle, elle devint mère et éduqua ses enfants dans la foi ; elle demeura parfaitement fidèle malgré la mort d’un de ses fils au cours d’une épidémie de peste. Avec son mari, elle pratiquait la charité à l’égard des pauvres et des malades. Elle supporta saintement la séquestration de son fils et l’exil de son mari lors d’une occupation de Rome, en déclarant : « Le Seigneur m’avait tout donné, le Seigneur m’a tout repris : que son saint nom soit béni. »
Le 15 août 1425, incitant les nobles romaines à quitter leur vie mondaine, elle fonda à leur intention l’association des Oblates de Marie. Après la mort de son mari, elle entra elle-même chez les Oblates, en 1436. D’une grande humilité, elle accomplissait les tâches les plus modestes ; elle réalisa aussi de nombreux miracles.
Françoise Romaine mourut le 9 mars 1440, après avoir prononcé ces mots : « Le ciel s’ouvre, les anges descendent, l’archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre. » Elle fut canonisée en 1608 par Paul V.