Une étude de l’Institut pour la Justice, se fondant sur les données de la Chancellerie, s’est penchée sur les peines de prison fermes prononcées en France, et parvient à des résultats qui illustrent un laxisme systématique des magistrats, dont l’étude dénonce la « carcérophobie ». Quant aux peines prononcées, la prison ferme en représente moins de la moitié, dans 90 % des délits. Dans trois peines de prison ferme prononcées sur quatre, la durée est de moins d’un an. Deux exemples, les coups et violences volontaires sont punis de prison ferme dans un peu moins d’un tiers des cas, les homicides involontaires dans un peu plus d’un tiers. D’une manière générale, la peine prononcée est très inférieure au maximum de la peine prévue par la loi. Un exemple : le vol avec effraction, qui peut aller jusqu’à sept ans selon le code pénal, est puni en moyenne de 9 mois. Et c’est ainsi qu’on arrive, tous délits confondus, à une condamnation qui s’élève à 19 % du maximum légal. Après cela, les remises légales et le juge d’application des peines réduiront encore considérablement la peine. La prison est en France une sanction résiduelle.