Encore un peu, et la mention H/F devenue obligatoire dans les annonces de recrutement – sous peine de poursuites pour discrimination « à raison » du sexe – deviendra elle-même insupportable aux pourfendeurs des « racistes » de tout poil. L’exemple nous vient des Pays-Bas où la direction du média alternatif Ongehoord Nederland! a été entendue par la police, lundi, dans le cadre d’une enquête sur une offre d’emploi déjà ancienne proposée à un homme ou une femme, mais excluant explicitement les « X » : les personnes qui ne se reconnaissent ni homme, ni femme. L’annonce affirmait : « Recherchons homme/femme (pas de X). »
L’idéologie du genre arrive là à un nouveau sommet d’absurdité. Et comme le dit le directeur général d’ON!, maintenant qu’il est établi que l’affaire va passer devant un tribunal pénal : « On nous poursuit pour quelque chose qui n’existe pas. Il n’y a que deux genres. »
Poursuites pour le recrutement H/F qui exclut les « sans genre »
Le média n’a visiblement pas l’intention de plier. En recrutant son nouveau rédacteur-en-chef – c’était l’objet de l’annonce – on cherchait à l’évidence quelqu’un qui soit sur la même ligne anti-woke qu’Ongehoord Nederland! (la voix des Néerlandais « qu’on n’entend pas »).
Mais ici, la police de la pensée est tout de même allée loin. Si cette procédure tourne à son avantage, on peut fort bien imaginer qu’il soit interdit, demain, aux Pays-Bas (et ces choses-là sont contagieuses) d’annoncer qu’on veut embaucher « un homme ou une femme » – au risque de poursuites pour « discrimination » à l’égard des « binaires », des « non-genrés », des « intersexes » et autres personnes qui se situent plus loin dans l’alphabet des « LGBTQIA+ » que les simples « trans » qui, au moins, se sentent homme ou femme.
Les Pays-Bas, pionniers de l’absurde
Et donc, la seule manière de s’en sortir sera de ne rien dire. La prochaine étape pourrait être l’anti-spécisme : pourquoi vouloir recruter à tout prix un être humain ?
Au fond, ce ne serait pas plus délirant.
Le plus drôle, c’est qu’aux Pays-Bas, la discrimination positive, elle, est autorisée, au nom de « l’inclusion » : ainsi une annonce de recrutement peut-elle préciser qu’à compétences égales, la « préférence » sera donnée à une femme, à un « gender-neutral », voire à un homme, puisque ce type d’embauche est réputé répondre à une recherche de « diversité ».
Après le mensonge sur la multiplicité des « genres », voilà l’hypocrisie qui préside à sa mise en œuvre. Cela aboutit forcément au chaos.