C’est ce qu’envisage une note interne de la SNCF. Le contrôleur général de la société a écrit aux ministères de l’Economie et des Comptes publics : « Il serait peut-être envisageable de réexaminer les projets au titre de la ligne nouvelle Provence Côte d’Azur ou du grand projet Sud-Ouest. » En soi, ce n’est pas forcément une mauvaise chose, l’heure étant aux économies publiques, et le budget prévisionnel des chantiers se montant à 17,6 milliards « dont la moitié à la charge de l’Etat ». Et celui-ci n’a pas une vocation particulière d’entrepreneur ou de financier. Mais ce choix particulier d’économies, qui lèsera des millions d’usagers, est fait sous la pression morale de l’écologisme. Les écolos s’en réjouissent d’ailleurs. Pierre Olivier, président des Amis de la Terre Midi-Pyrénées souhaite d’ailleurs que « les budgets soient mis sur l’embauche de personnel à la SNCF », ce qui réduirait les économies prévues, et pourrait même, vue la voracité syndicale, les supprimer à terme. Plus fondamentalement, ces économies ne sont pas conquises sur les dépenses structurelles de fonctionnement de l’Etat, mais résultent d’une coupe dans un investissement utile. Autrement dit ce sont des mouvements purement comptables qui ne réduisent en rien le train de vie de l’Etat mais donnent à croire au cochon de contribuable que le gouvernement fait des économies.