
Sandrine Rousseau est docteur en sciences économiques, elle a été enseignante et vice-présidente de l’Université de Lille pendant treize ans, secrétaire nationale adjointe et porte-parole d’Europe Ecologie les Verts, vice-présidente du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, elle est aujourd’hui députée du nouveau front populaire. Or, parlant des agriculteurs à propos de la loi Duplomb qui vient d’être votée, elle a jeté : « J’en ai rien à péter de leur rentabilité. » Il faut donc constater d’abord qu’un docteur en économie ignore aujourd’hui que, sans rentabilité, sauf dans une dictature socialiste, nulle entreprise n’est viable, aucun revenu disponible à terme. Elle a tenu ensuite à s’expliquer (sans bien sûr s’excuser) : elle estime que « la rentabilité de l’agriculture par des produits chimiques au détriment des sols, de la biodiversité et de notre santé. Ce n’est pas de la rentabilité en fait, c’est de l’argent sale ». Elle montre ainsi qu’elle ne connaît pas le dossier : les « produits chimiques » dont elle parle sont autorisé par l’UE et aucune des enquêtes menées sur eux n’établit leur toxicité. Mais les certitudes vertes pèsent plus que la raison : et dire que cette fanatique a été enseignante chercheuse ! Mieux vaut prendre cela en souriant. Elle nous avait déjà régalé de son approbation des abayas, hidjab et burqa, de ses considérations sur les barbecues et de son approche sur l’androcène (ce sont les hommes blancs cisgenres de droite qui réchauffent le climat), elle nous gâte aujourd’hui. Elle pourrait remplacer à elle seule tous les humoristes du service public audiovisuel. Cela ferait des économies.