Le gouvernement britannique cherche un administrateur de la charia

 

C’était une offre d’emploi comme les autres, parmi d’autres. Le ministère du Travail et des Retraites de Sa Majesté l’a publiée sur sa plateforme, Find a Job, où l’ont consultée The Telegraph et GB News. Elle proposait 23.500 livres par an à la personne qui aurait à gérer les tâches administratives du centre communautaire de Didsbury, près de Manchester, et coordonner les services sociaux et les services de la charia. L’intitulé du poste équivalait à « administrateur de la charia » et requérait un diplôme en droit de la charia. Selon une enquête du Times datant de 2024, 85 tribunaux islamiques seraient installés en Grande Bretagne pour régler le droit de la famille, et les mariages religieux. Cette offre d’emploi sur un site gouvernemental n’en a pas moins fait réagir à droite. Nigel Farage, le patron de Reform UK, a hurlé « Notre pays et ses valeurs sont en train d’être détruits », tandis que le député indépendant Rupert Lowe accusait le gouvernement travailliste de « faciliter l’intégration d’un système juridique parallèle au Royaume-Uni », rappelant que « la charia n’a pas sa place en tant que cadre juridique reconnu » et qu’elle est « fondamentalement incompatible avec le droit britannique et notre mode de vie ». Tant et si bien que l’annonce a été retirée. Mais le poste reste à pourvoir.