Cette déclaration nous provient du cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique Saint-Pierre de Rome. Interrogé par The Catholic Herald au sujet de l’avenir de la messe traditionnelle, le jeune cardinal de Curie a répondu : « Mieux vaut ne pas répondre à cette question. On m’a dit que nous allons attendre la décision du Saint-Père. »
La réponse ne dit rien de précis mais elle donne une indication claire. Le Collège des Cardinaux attend bien que le pape Léon XIV se prononce personnellement sur le sujet et suppose même qu’il le fera.
La réponse suggère également que ce n’est pas le cardinal Gambetti qui a pris sur lui d’autoriser la célébration de la messe traditionnelle à Saint-Pierre par le cardinal Burke lors du pèlerinage Summorum Pontificum le 25 octobre prochain.
Bientôt une décision du Saint-Père ?
On connaît en effet la docilité du cardinal Gambetti, père franciscain directement élevé au cardinalat par le pape François, sans être évêque, par le biais d’un choix très personnel de la part de ce dernier, quant aux restrictions imposées à ce qu’on appelait naguère « la forme extraordinaire », et il est devenu très difficile de dire une messe traditionnelle à Saint-Pierre. Les « messes privées » y sont proscrites depuis 2021, la concélébration devant être privilégiée. Hormis quelques exceptions rarissimes, prélats et prêtres célébrant ce rite sont obligés de trouver d’autres autels pour dire leur messe privée dans Rome.
Le cardinal Gambetti serait connu pour son obéissance vis-à-vis de l’autorité, mais selon certains de ses confrères franciscains, assure le Catholic Herald, il soutient discrètement la messe traditionnelle au sein de sa propre communauté. Alors qu’il était responsable de la basilique Saint-François à Assise, il encourageait, il permettait, voire encourageait de telles célébrations, assurent ces mêmes sources selon le journal britannique.
La messe traditionnelle dépend d’une décision du Saint-Père
D’autres cardinaux et prélats plaident plus ouvertement pour la fin des restrictions draconiennes mises en place par Traditionis Custodes.
Puisque le cardinal Gambetti ne rechigne pas à répondre aux questions, il serait également opportun qu’il explique pourquoi il n’a pas empêché l’entrée du « pèlerinage des LGBT » dans la basilique Saint-Pierre, le 6 septembre dernier, alors même que leur habillement ne respectait pas les normes en vigueur et qu’ils revendiquaient clairement des « droits » liés à leur « orientation sexuelle ».