La Phrase : « Il faut que Mohamed devienne un prénom français. Si dans quatre siècles les Français ont tous la couleur de mon café, je m’en fous. »

Mohamed devienne prénom français
 

C’est la dernière saillie de Louis Sarkozy, le fils de Nicolas et de sa seconde femme Cecilia Ciganer-Albéniz – qui se disait en 2004 « fière de n’avoir aucune goutte de sang français ». Bien sûr, comme père et mère, Louis aime les provocations, et il les multiplie pour exister dans nos médias depuis qu’il a renoncé à percer aux Etats-Unis, où il avait choisi de faire ses études militaires – il rêvait d’entrer chez les marines. Mais il est agaçant que ce rejeton d’un monde sans frontières centré sur l’anglosphère ait, en raison de son nom, un petit poids dans le paysage politico-médiatique. Et qu’il se fasse ainsi le porte-parole de l’arc-en-ciel dans le public dit « de droite ». Il est surtout navrant qu’il reprenne une rhétorique qui a mené son père à l’échec et la France au chaos. En décembre 2008, lors d’un discours programme prononcé à l’Ecole polytechnique, Nicolas Sarkozy alors président de la République se donnait pour premier « objectif de relever le défi du métissage ». Ce refus de l’histoire méconnaît l’âme de la France et ne tend qu’au désastre.