C’est le nombre quotidien de barils de pétrole que devrait atteindre en 2025 la production de pétrole aux Etats-Unis à partir de schistes bitumineux par fracturation hydraulique en profondeur – cela, sans les condensants de gaz naturel, qui avoisinent les 7 millions. Elle était de 13,2 millions en 2024 contre un peu plus de 4 millions en 2010. C’est un beau succès pour Trump et sa relance des énergies fossiles. Mais certains analystes pensent que le pain blanc des producteurs est mangé, certains sites de forages sont en régression (- 17 % dans le bassin permien), et, après le pic de 2025, la production est attendue en légère baisse en 2026 (13,3 millions de barils par jour). La raison : les investisseurs sont prudents car les coûts d’extraction s’élèvent alors que le cours du brut baisse, l’OPEP réduisant ses coupes volontaires de production. Mais les pétroliers US n’ont pas l’air de s’en faire. ExxonMobil prévoit d’augmenter massivement sa production à partir de schistes fracturés d’ici 2030. La raison : sans doute le cours du baril a baissé (et baissera peut-être jusqu’à 50 dollars le baril en 2026), mais il reste de la marge. Le cours d’équilibre pour les puits en activité est à 35 dollars le baril. Quant au gaz de schiste, avec la guerre en Ukraine et la demande européenne, cela va être l’eldorado.