Il naquit vers 1537, dans le comté de Montgomeryshire, au Pays de Galles, dans une famille protestante. Il commença des études à Oxford vers 1556, avant de les poursuivre à Cambridge où il fut particulièrement marqué par le Dr George Bullock, un professeur catholique contraint de démissionner en raison de sa foi en 1559. Il se convertit lui-même au catholicisme.
De retour au Pays de Galles, il devint professeur d’école dans un village non loin de Wrexham et épousa une femme qui lui donna six enfants. Malgré les menaces, sa foi catholique étant connue de tous, il refusait d’assister aux offices anglicans et de prêter le « serment de suprématie », par lequel il aurait reconnu le roi comme chef suprême de l’Eglise. Un jour, particulièrement menacé par l’évêque anglican de Chester, William Downham, il accepta de communier à l’office protestant. Mais, attaqué juste après par une nuée de corbeaux, il retourna sans tarder à la foi catholique.
Emprisonné en 1579, il parvint toutefois à s’échapper et vécut encore un an et demi comme un fugitif, avant d’être à nouveau arrêté. Torturé et menacé des pires sévices, il demeura ferme dans sa foi. En 1583, inculpé pour haute trahison, il fut reconnu coupable et condamné à mort pour sa fidélité au pape et son prosélytisme.
Richard Gwyn fut exécuté à Wrexham, pendu et écartelé, le 15 octobre 1584, après avoir protesté de sa fidélité à la reine Elisabeth Ière, comme souveraine légitime, mais non chef de l’Eglise. Pie XI le béatifia le 15 décembre 1929 et Paul VI le canonisa le 25 octobre 1970.











