L’intelligence artificielle est un journaliste comme les autres : elle dit n’importe quoi

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C’est L’Union européenne de radiotélévision, qui regroupe l’essentiel des chaînes de service public européennes, qui a commandé la méga-étude sur la fiabilité des assistants les plus courants issus de l’intelligence artificielle. Quatre d’entre eux, ChatGPT d’OpenAI, Copilot de Microsoft, Gemini de Google, et Perplexity ont été examinés sous toutes les coutures, quand ils parlent de l’actualité courante. 22 médias publics de 18 pays européens ont posé les mêmes questions aux IA entre la fin mai et le début juin sur l’actualité. Selon l’étude, 45 % de toutes leurs réponses, quel que soit le pays et la langue, contiennent au moins une erreur significative. Et une réponse sur cinq présente de vraies failles, allant de l’information périmée au fait inventé. Dans l’ensemble, on trouve un mélange entre faits réels et « gorafisation », dates erronées et fabrication d’événements. Le pire étant Gemini, dont 76 % des réponses présentent des « problèmes significatifs ». D’une manière générale, les IA ont des difficultés à se mettre à jour. Par exemple, des médias finlandais et néerlandais ont demandé simplement : « Qui est le pape ? » Trois sur quatre ont répondu François, alors que Léon XIV lui avait déjà succédé. Cette incapacité n’empêche pas l’IA d’être utilisée par les plus jeunes comme source d’information : 15 % des moins de 25 ans en Europe, selon une étude.