Le G77, qui regroupe comme son sigle ne l’indique pas cent trente-trois pays, a terminé le quinze juin son sommet tenu à Santa Cruz en Bolivie par une déclaration importante de Ban Ki Moon sur le climat et le Nouvel Ordre Mondial pour bien vivre. Le G77 a pris la suite des non-alignés, qui rassemblaient au temps de la décolonisation les progressistes issus des pays sous-développés et en en voie de développement qui refusaient le choix entre les USA et la stricte orthodoxie soviétique de l’URSS. On y trouve aujourd’hui une grand majorité de pays du Tiers-Monde et émergents, de l’Afghanistan au Zimbabwe en passant par le Brésil, l’Inde et la Chine.
Ban Ki Moon définit le Nouvel Ordre Mondial pour bien vivre
Le secrétaire général de l’ONU a parlé de l’agenda climat pour 2015, en particulier de la conférence de Paris, qui doit prendre des décisions exécutoires. 2015 est en effet la date limite pour que soient atteints les huit cibles anti-pauvreté que l’Organisation internationale nomme en son jargon les Buts de Développement du Millenium. Rien que ça. L’idée générale est simple : il faut que le Nord développé fasse de grands efforts et se prive de développement en faveur du Sud.
De sorte que soit établi « un Nouvel Ordre Mondial pour bien vivre ». Ban Ki Moon a annoncé des réunions préparatoires en 2014 et a appelé le G77 et la Chine à promouvoir ensemble cette politique à l’ONU. Le délégué du Viet Nam, La Yifan, a voulu faire intégrer les empiètements de la flotte chinoise dans la zone d’exclusivité économique vietnamienne, mais l’assemblée générale a rejeté cette « exigence injustifiée ». Tous les pays du Sud sont égaux dans l’extrême pauvreté face au Nord, mais la Chine est un peu plus égale que les autres. Cela fait partie du Nouvel Ordre Mondial pour bien vivre.