Les directeurs des agences des Nations Unies chargées de lutter contre le virus Ebola en Afrique de l’Ouest ont pressé les Nations Unies et la communauté internationale d’adopter une approche unifiée et coordonnée afin de soutenir les plans nationaux africains (Guinée, Libéria et Sierra-Leone) mis en place pour éradiquer le virus, alors que l’Organisation Mondiale de la Santé annonçait que le virus avait touché 8.914 personnes et tué 4.500 d’entre elles.
Kofi Annan, l’ancien secrétaire général des Nations-Unies a déclaré qu’il était « amèrement déçu » par la réponse apportée par la communauté internationale, qui aurait pu « mieux s’organiser ». Sans surprise, il réclame plus de pouvoir pour les institutions internationales…
Mais la progression du virus Ebola n’est pas aussi alarmante que ne le laisse croire le battage médiatique.
Premiers résultats significatifs dans la lutte contre Ebola
L’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que le virus avait été totalement éradiqué du Nigéria. 42 jours – soit deux fois 21 jours, la durée maximale de la période d’incubation – se sont en effet écoulés depuis la confirmation du dernier cas. Le Sénégal en avait été débarrassé lui-aussi quelques jours plus tôt.
Les Etats-Unis, également touché, réussissent à contenir correctement le virus. Les autorités ont affirmé que les 43 personnes qui avaient été en contact avec le premier patient américain diagnostiqué n’étaient pas atteintes par le virus et que les personnes potentiellement en contact avec des malades récemment étaient très surveillées (elle sont au nombre de 200).
En Europe, une infirmière espagnole avait été contaminée, mais ne présentait plus aucune trace du virus dimanche dernier. Même histoire pour un médecin norvégien contaminé au Sierra Léone il y a quelques semaines…
Mais le sujet est passé en haut de l’agenda européen, alors que les ministres européens des Affaires étrangères se retrouvaient hier à Luxembourg pour « galvaniser » la réponse européenne à l’épidémie d’Ebola.
La lutte continue par une participation financière active de tous les pays du monde en Afrique, des envois de personnel médical mais également par des plans de lutte si le virus venait à se propager réellement ailleurs dans le monde.
Les pays occidentaux restent en revanche opposés à la fermeture des frontières, solution pourtant radicale.