A quatre mois des législatives au Royaume-Uni, David Cameron a dévoilé lundi les grands thèmes du programme du Parti conservateur qu’il dirige. Il y en aura six : l’emploi, les impôts, le logement, l’éducation, les retraites et la réduction du déficit public. David Cameron a délibérément choisi de ne pas mettre en avant, pour l’instant en tout cas, deux grands thèmes qui figurent pourtant en tête des priorités des électeurs.
Un système de santé à bout de souffle, les services d’urgence débordés
Outre l’immigration, le Premier ministre n’a pas évoqué le système national de santé. Les problèmes de financement du National Health Service (NHS) sont pourtant à nouveau apparus au grand jour pendant la période de Noël, où les services d’urgence ont été débordés.
Le NHS lutte en effet pour maintenant ses services malgré une demande croissante des soins d’urgence et de nombreux hôpitaux ont dû se déclarer en situation d’urgence, incapables de fournir les soins nécessaires ou d’accueillir tous les patients qui se présentaient. Une situation dramatique qui engendre nombre de maltraitances et de morts inutiles.
Des millions de Britannique choisissent l’assurance santé privée
Le système d’assurance santé britannique est un « modèle » de socialisme poussé à l’extrême : un modèle de ce qu’il ne faut pas faire. Pourtant, les hommes politiques britanniques des grands partis continuent à défendre son existence. Mais en 2013, près de six millions de Britanniques ont contracté des assurances santé privées pour éviter de subir l’incapacité du NHS à s’occuper d’eux efficacement. Le nombre de ceux qui quittent l’assurance santé d’Etat croît de 20% chaque année.
D’autres encore préfèrent partir à l’étranger et payer les soins de leur poche, alors même qu’ils paient des impôts en Grande-Bretagne. Ou alors les font payer au nom des accords européens.
Obama loue le socialisme de Cameron
Cela n’a pas empêché Obama de chanter les louanges de ce système de santé en 2011 : « Un système de santé qui vous donne l’assurance de ne pas risquer la banqueroute si vous tombez malade »…
Le parti travailliste, de son côté, continue à promettre plus d’argent pour le NHS, sans envisager de réduire les dépenses : c’est donc sans doute par une nouvelle hausse d’impôts qu’il compte tenir ses promesses.