L’Etat islamique a revendiqué un triple attentat suicide, vendredi, au Yémen contre des mosquées fréquentées par des chiites. Au total : 142 morts, soit l’un des attentats les plus sanglants qu’ait connu le pays.
Bien que le Yémen soit habituellement plutôt sous la coupe d’Al Qaïda, c’est bien l’Etat islamique qui, deux jours après l’attentat de Tunis, a provoqué ces nouveaux meurtres. Sans compter les 351 personnes blessées selon les chiffres donnés par Nashwan al-Atab, un responsable du ministère de la Santé.
C’est pendant la prière hebdomadaire de midi que deux kamikazes se sont fait exploser à la mosquée Badr, dans le sud de Sanaa. Dans le même temps, un autre attentat suicide a visé une mosquée du nord de la capitale. La troisième attaque a eu lieu à Saada, dans le Nord, où un kamikaze s’est fait exploser devant une mosquée mais sans faire de victime, les forces de sécurité l’ayant empêché d’y pénétrer.
Dans un communiqué, l’Etat islamique explique que ces dernières attaques ne sont pas les dernières, et que d’autres suivront.
Triple attentat suicide
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a fermement condamné ces attentats terroristes, et demandé à tous les protagonistes en cause de cesser immédiatement tout acte hostile.
De son côté, la Maison Blanche a condamné « la brutalité des terroristes qui ont perpétré ces attaques contre des citoyens yéménites qui priaient pacifiquement », mais précisé qu’elle ne pouvait confirmer qu’il s’agissait bien de terroristes de l’Etat islamique.
Le Yémen au bord du chaos
Enfin, le président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a été évacué « en lieu sûr » sans pour autant quitter le pays, a condamné samedi les attentats-suicide de la veille à Sanaa, et « le chaos » dans lequel ils enfoncent le pays. Ces attaques « terroristes et lâches », a-t-il indiqué dans une lettre adressée aux familles des victimes, « ne peuvent avoir été perpétrées que par les ennemis de la vie ».