En novembre dernier, la situation économique, l’emploi et les déficits publics étaient les sujets qui arrivaient en tête des préoccupations principales des Européens. Selon un nouveau baromètre réalisé fin mai auprès des Européens, c’est désormais l’immigration qui est leur principal sujet d’inquiétude, alors qu’elle n’arrivait qu’en quatrième position lors de la dernière étude.
En novembre dernier, l’immigration n’était que la quatrième préoccupation des Européens
Ces chiffres sont ceux de l’enquête Eurobaromètre – le deuxième sondage d’opinion réalisé depuis l’entrée en service de la Commission Juncker en novembre 2014. Elle est le résultat d’entretiens individuels menés auprès d’au moins 31.000 personnes, dans les pays membres de l’Union européenne ou candidats à l’entrée.
En novembre, l’immigration était le premier sujet d’inquiétude de 24 % des Européens. Elle l’est désormais pour 38 % d’entre eux, loin devant la situation économique qui perd 6 points (27 %), le chômage qui en perd 5 (24 %) et les finances publiques qui perdent également 2 points (23 %).
L’immigration est désormais la préoccupation principale des Européens, devant le chômage
Avec les arrivées massives de clandestins qui rejoignent les côtes européennes en bateau depuis l’Afrique ou le Moyen-Orient, la donne a changé : les chiffres révèlent que l’immigration est devenue un sujet de préoccupation majeur pour les Européens, malgré les discours enthousiastes et culpabilisateurs de certaines autorités européennes. L’immigration est le sujet d’inquiétude le plus fréquemment cité dans 20 États membres : elle établit des records à Malte (65 %), en Allemagne (55 %) mais également en Italie (43 %) ou en France.
Dans l’Hexagone, l’immigration est un sujet de préoccupation plus souvent cité (34 %) que le chômage (30 %), malgré des chiffres toujours plus catastrophiques et une gestion politique largement critiquée.
Entre le dernier baromètre de novembre et le mois de mai, le terrorisme est également devenu l’une des craintes souvent évoquées par les Européens : 17 % des Européens le craignent, contre 11 % en novembre.