Démantèlement de la tyrannique loi sur l’eau, premier acte de Trump contre l’étatisation de l’environnement

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C’est un pas décisif dans le démantèlement de l’arsenal législatif imposé par Obama et les Démocrates visant à l’étatisation de l’économie américaine sous couvert de défense de l’environnement. Le président Donald Trump a signé mardi le décret exécutif imposant à l’Agence de protection de l’environnement (EPA) la révision de la réglementation sur l’eau dite Wotus (Water of the United States), qui revient à placer sous contrôle public la totalité des ressources en eau mais aussi, partant, des terres aux Etats-Unis. Cette décision est le premier acte du programme de dérégulation environnementale proposé par le nouveau président qui vise, en annulant le quart du budget de l’Agence de protection de l’environnement, à réduire l’arsenal prétendant contrer le changement climatique anthropique ou éviter la contamination de l’air et de l’eau.
 

Trump veut le démantèlement des régulations climatiques d’Obama

 
L’un des militants les plus favorables à cette politique, Tom Fitton, de « Judicial Watch », organisation fondée en 1994 visant à contrôler les dérives totalitaires du gouvernement américain, estime que le décret présidentiel « constitue l’avancée la plus favorable à la propriété privée prise au niveau fédéral depuis deux décennies ». Et cette avancée ne restera pas sans suite. Trump prépare un nouveau texte annulant les « régulations climatiques » d’Obama, ces décrets qui visaient à limiter les émissions de dioxyde de carbone, le « gaz de la vie ».
 
Pour revenir à la loi sur l’eau, Trump a été très clair : « C’est l’un des pires exemples de réglementation fédérale, c’est une folie furieuse, l’un des textes auquel agriculteurs, éleveurs, ouvriers agricoles de sont opposés avec le plus de force partout dans le pays. Cette loi leur interdit de faire ce qu’ils doivent faire. C’est un désastre. » De fait, les études montrent que la loi Wotus était à ce point coûteuse et intrusive qu’elle attribuait un pouvoir de régulation à l’Agence de protection de l’environnement sur 99 % des terres de certains Etats, tels le Montana ou le Missouri, notoirement agricoles. De quoi déchaîner de violentes oppositions à travers tout le pays et sur tout le spectre politique.
 
Un élu démocrate, présent à la cérémonie de signature du décret Trump, a confié au journaliste Alex Newman, du site Thenewamerican, que le texte d’Obama était « inapplicable » et que la décision du nouveau président démontrait que les préoccupations des agriculteurs et des éleveurs avaient été entendues. De fait, depuis les Démocrates et les Républicains politiquement « corrects » jusqu’aux Républicains les plus conservateurs, la décision de Donald Trump a été unanimement saluée, exception faire des « environnementalistes » les plus radicaux dont l’objectif implicite est en fait de réguler l’économie et la société américaines jusqu’à ce que mort s’ensuive.
 

En s’attaquant à la loi sur l’eau, Trump inverse l’étatisation de l’environnement

 
Plus globalement, la proposition de budget dédiée à l’Agence de protection de l’environnement pour 2018 vise sa réduction de 25 %, à 6,1 milliards de dollars, et la diminution de 20 % de ses effectifs, à 12.400 agents. Cette économie sur la « protection climatique », la « justice environnementale » et sa police, permettra un effort budgétaire supplémentaire consacré à la défense.
 
Les subventions destinées à aider les tribus des « premières nations » à combattre la pollution seront réduites de 30 %. Le programme de protection climatique contre les gaz supposément à effet de serre verra son budget réduit de 70 %, le financement fédéral des opérations de nettoyage des friches industrielles de 42 % et celui consacré à la répression des délits environnementaux de 11 %. Plus radical encore, le projet de budget supprime tout financement des équipes de recherche sur le changement climatique.
 

Une politique visant à diminuer le pouvoir du fédéral au bénéfice des Etats et municipalités

 
Certes, une partie de ces annonces ne passera pas le filtre de la délibération parlementaire. Par exemple, le Congrès aura du mal à approuver un article supprimant tous les postes liés au programme sur les émissions des moteurs diesel. Scott Pruitt, le nouveau patron de l’Agence de protection de l’environnement, a fait savoir aux maires du pays que sa priorité demeurerait le nettoyage des sites industriels dangereux et l’amélioration de l’infrastructure de distribution de l’eau, et cela même si la Maison Blanche impose des coupes budgétaires importantes dans ces domaines. Reste que les Etats-Unis étant un pays fédéral, les coupes budgétaires au niveau national laissent inchangés les programmes adoptés aux niveaux des Etats ou des municipalités, dont le poids relatif est autrement important que celui des collectivités locales en France. La politique de Donald Trump, subsidiariste décomplexé, vise aussi à réduire le pouvoir du fédéral par rapport à celui des niveaux de décision inférieurs.
 

Matthieu Lenoir