C’est l’augmentation prévisible des décès censément causés en Europe par les effets du réchauffement du climat d’ici à 2100, selon la dernière étude du centre commun de recherche de la Commission européenne parue dans la revue The Lancet Planetary Health. Soit 152.000 morts au lieu d’environ 3.000. Deux Européens sur trois seraient exposés aux incendies, inondations et vagues chaleurs causés par le changement de climat, contre 5 % paraît-il aujourd’hui. Les auteurs sont formels : « Si le réchauffement climatique n’est pas contenu d’urgence et si des mesures d’adaptation appropriées ne sont pas prises, environ 350 millions d’Européens pourraient être exposés tous les ans à des phénomènes climatiques extrêmes dangereux d’ici à la fin du siècle ». A moins donc que les Européens ne se soumettent au Nouvel Ordre Mondial et ne transfèrent leurs richesses au Sud, ils mourront massivement dans les incendies (+ 138 %), les inondations côtières (+ 3.780 %), et les vagues de chaleur (+ 5.400 %). Ce dernier poste passera à lui seul de 2.700 décès à 151.500. Voilà qui est précis. Cependant, si l’on prend en compte les politiques bienfaisantes qui ne manqueront pas d’être décidées, deux Coréens du Sud estiment que ces prévisions « pourraient être surestimées ». Ils essaient de se rassurer : une autre étude, parue dans Science Advances, annonce que si rien n’est fait contre les émissions de gaz à effet de serre, une chaleur humide rendra inhabitable une partie de l’Asie du Sud, où vit un cinquième de l’humanité. Et pendant ce temps-là, on gèle toujours autant sur les plages de l’Atlantique.