Selon un représentant de l’UNICEF, Jean-Benoît Manhes, des personnes infectées, peu habituées des hôpitaux et craignant les piqûres préfèrent s’égayer dans la nature plutôt que de se faire soigner, alors qu’un traitement antibiotique donné à temps permet de surmonter l’infection.
La peste pulmonaire, forme la plus grave et la plus facilement transmissible de la peste bubonique – elle tue en 24 heures – reparaît régulièrement à Madagascar, notamment au cours des périodes où traditionnellement, on déterre les morts pour leur mettre des linges neufs et pour danser avec eux, multipliant les risques de contamination par la bactérie de la peste pour chaque personne qui les manipule. Les cérémonies du Famadihana se tiennent de juillet à octobre, et c’est précisément la saison de la peste.
A ce jour, plus de 2.000 personnes ont été contaminées en 2017 et le nombre de morts dépasse 170.
Les responsables de l’OMS ont déjà averti des pays africains du continent des risques d’une propagation de l’épidémie tandis que les experts mettent en garde contre la possibilité que les bactéries liées à la transmission de la maladie ne deviennent résistantes aux antibiotiques.
Allons-nous vers un épisode d’alarmisme sanitaire international comme celui qui a accompagné le virus Ebola, si utile pour imposer des mesures mondiales ?