Selon un rapport officiel, le FBI a comploté contre Trump et son patron, James Comey a enfreint les règles

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L’inspecteur général Horowitz vient de rendre son rapport sur l’affaire des courriels d’Hilary Clinton : l’ancien patron du FBI, James Comey, a enfreint les règles de son service, et deux de ses agents ont comploté contre Donald Trump. Ce qui avait été longtemps nié par les Démocrates est officiel.
 
James Comey aime à se présenter comme un fonctionnaire et un citoyen au-dessus de tout soupçon, un homme intègre qui fait volontiers la leçon aux autres, notamment à Donald Trump, sa bête noire. Le rapport Horowitz (500 pages, ces choses-là sont toujours très lourdes, quelqu’en soit le contenu) vient lui rabattre le caquet. Oui, il a gravement enfreint les règles ordinaires de l’administration américaine, et oui, deux de ses subordonnés, à son insu ou non, ce n’est pas établi, ont bien comploté contre Trump.
 

Officiel : Clinton a enfreint les règles et Comey aussi

 
On se souvient qu’Hillary Clinton avait commis la grave erreur, étant secrétaire d’Etat, d’envoyer des milliers de courriels officiels de sa boîte personnelle, contrevenant aux règles de la confidentialité. Elle l’avait d’abord nié puis admis. Comey, à la tête du FBI, avait établi le fait et relevé « l’extrême négligence » de Mme Clinton, mais, à la surprise générale, avait recommandé de ne pas la poursuivre. Pour Horowitz, cette façon d’agir a été « extraordinaire et insubordonnée ». Comey aurait dû en référer d’abord à la ministre de la Justice de l’époque, Loretta Lynch, sa supérieure hiérarchique. Un peu plus tard, James Comey enfreignait à nouveau la règle en écrivant Congrès pour rouvrir l’enquête, à dix jours de l’élection présidentielle de 2016. Tout en jugeant irrégulière sa conduite, Horowitz refuse d’y voir l’effet de « parti pris ou d’autres considérations déplacées ».
 

Entre deux rapports, des agents du FBI ont comploté contre Trump

 
Comey a publié un livre, qu’il promeut activement et dans lequel il se pose en champion de l’éthique face à Trump qu’il vilipende. Le voilà maintenant épinglé pour le rôle qu’il a tenu à la tête du FBI, et Trump renforcé dans sa conviction que le FBI a effectivement comploté contre lui. Pour en finir avec le personnage, l’enquête d’Horowitz révèle que Comey a lui-même envoyé certains courriels officiels d’une boîte privée, ce qui lui a valu un tweet ironique d’Hillary Clinton.
 
Une question reste pour l’instant sans réponse : était-il au courant de l’attitude et des échanges de deux de ses subordonnés qui ne se cachaient pas de comploter contre Donald Trump. La juriste Lisa Page et l’enquêteur Peter Stzok, amants dans le civil, s’envoyaient (de quelle boîte ?) des courriels de ce type :
 
« Lisa : Trump ne va jamais devenir président, n’est-ce pas ?
 
Peter : Non. Sûrement pas. Nous l’en empêcherons. »
 

Les amants comploteurs changent de patron : après Comey, Mueller

 
Voilà ce que les Démocrates nomment un FBI indépendant et impartial. Horowitz n’a pu s’empêcher de constater la « volonté » manifeste des agents d’interdire à Donald Trump d’être président. Ce qui est amusant, c’est que Peter Stzok et Lisa Page ont travaillé par la suite, tout en poursuivant leur idylle, avec le procureur spécial Robert Mueller, chargé de l’enquête sur la collusion alléguée entre Trump et les Russes. Un autre indépendant notoire. On imagine l’échange de courriels entre amants anti-Trump :
 
« Lisa : Trump ne va pas s’en sortir, n’est-ce pas ?
 
Peter : Non. Sûrement pas. Nous l’en empêcherons. »
 

Pauline Mille