A Djakarta (Indonésie), le Français le plus anciennement incarcéré à l’étranger, Michaël Blanc, a été libéré le 20 janvier, après 14 années de prison. Il avait été arrêté, le 26 décembre 1999, à l’aéroport de Denpasar, sur l’île de Bali, en possession de 3,8 kg de haschich dissimulés dans des bouteilles de plongée.
Passible de la peine de mort, ce « globe-trotter » passionné de plongée sous-marine avait été condamné en novembre 2000 à la prison à perpétuité, peine réduite à 20 ans ferme en décembre 2008. Soutenu par sa mère, Hélène Le Touzey, qui s’est elle-même installée en Indonésie pour se rapprocher de son fils, Blanc a toujours affirmé que le haschich avait été placé dans ses bouteilles à son insu. Bénéficiant d’une libération conditionnelle, il ne pourra quitter le territoire indonésien qu’à l’issue de sa peine, en 2017.
Son histoire illustre la confrontation d’une certaine jeunesse occidentale oisive, « baba » hier, « bobo » aujourd’hui, avec les réalités que connaissent ces pays pauvres, où les drogues prétendument « douces » ne sont pas tenues pour telles et exposent ceux qui les transportent à des sanctions allant jusqu’à la peine de mort. A cet égard, il n’est pas sûr que le soutien public de personnalités comme Thierry Ardisson ait rendu un grand service à Michaël Blanc·