Dans les écoles d’Angleterre un important personnel féminin, à la cantine, pour le ménage, etc, assiste les enseignants : il est aujourd’hui l’objet d’actes récurrents de la part de jeunes garçons. Ces gamins qui n’ont parfois que neuf ans agressent sexuellement « l’armée des mamans ».
Les plaintes paraissent sérieuses, nombreuses, et concordantes. Femmes de ménages, serveuses de cantine, auxiliaires diverses, celles qu’on avait pris l’habitude dans les écoles primaires d’Angleterre d’appeler « l’armée des mamans » sont les victimes d’un phénomène sans précédent : les petits garçons de neuf ou dix ans les agressent sexuellement.
Des garçons de neuf ans se déculottent dans les écoles d’Angleterre
Freud serait aux anges. Lui qui voyait en tout enfant un pervers polymorphe trouverait dans le mouvement (espérons que cela ne deviendra pas une mode) qui touche les écoles d’Angleterre une confirmation de ses théories. Et que les petites dépravations des garçons de neuf ans visent « l’armée des mamans » le ravirait particulièrement, il y verrait certainement la marque du complexe d’Œdipe.
En attendant, le personnel féminin des écoles anglaises est totalement stressé. Des garnements hauts comme trois pommes se déculottent devant lui, et quand l’auxiliaire les prie de se rhabiller, elle se fait traiter de « perverse ». D’autres garçons touchent les seins de celles qui passent à portée, leur embrassent les fesses, les plus hardi leur demandent uniment d’avoir des rapports sexuels avec eux.
Pourquoi ils agressent sexuellement le personnel féminin
La réaction des victimes est étonnante. Un peu d’angoisse spécifique s’ajoute certainement à la fatigue ordinaire du personnel féminin des écoles, mais peu d’indignation et pas de revendications. « Ça fait partie du boulot », disent-elles, c’est comme ça. Il n’y a pas de ‟Me tooˮ chez les serveuses de cantine victimes d’agressions sexuelles. Comme s’il existait une sorte d’indulgence dévoyée.
Certainement, d’ailleurs, les comportements de ces garçons de neuf ans ne sont pas criminels et ne doivent pas porter à des prédictions terribles. Mais elles n’en sont pas moins révélatrices. Non pas des pulsions des garçons, qui ont toujours été ce qu’elles sont, mais de leur expression : avant, dans des écoles bien tenues, elles ne se manifestaient pas ainsi. Ce que disent ces agressions sexuelles, c’est tout bonnement la faillite de l’autorité.