Attentat de Westminster :
d’Adrian Elms à Khalid Masood, un parcours violent

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L’auteur du sanglant attentat de Westminster à Londres mercredi n’était pas quelque imam salafiste, mais un homme d’une cinquantaine d’années, métis né de mère blanche et de père noir dans le Kent en Angleterre, doué pour le football, très aimé de ses camarades d’école dans les années 1970. Adrian Elms a eu un parcours chaotique et violent, que la presse britannique attribue au « racisme » dont il aurait été victime. Mais sa vie de famille n’est pas moins compliquée : pendant ses années d’école, il se fait appeler Adrian Ajao, du nom de son beau-père. Pourquoi ne pas le présenter comme victime de la recomposition familiale ?
 
Quoiqu’il en soit, lorsqu’on le retrouve en 2017 au volant d’une voiture folle sur un pont de Londres, cherchant à tuer et blesser le plus possible de personnes avant de poignarder à mort un policier de garde devant le Parlement, et de se faire descendre à son tour, il a changé de nom. Khalid Masood est un converti : un converti à l’islam, facteur déterminant dans son parcours que les autorités policières n’avaient pas jugé suffisamment inquiétant pour le soumettre à une quelconque surveillance.
 

Le parcours violent d’Adrian Elms, alias Khalid Masood

 
Populaire donc, à l’école. Mais dès l’âge de 19 ans, le voilà qui sombre dans les délits de plus en plus violents, et qui reçoit sa première condamnation à une peine de prison. Les peines devaient se multiplier au cours des 20 années suivantes.
 
On nous explique que sa condamnation la plus grave, consécutive à un coup de couteau au visage d’un propriétaire de café à la suite d’une altercation, est venue sanctionner en 2000 un comportement peut-être déclenché par quelques noms d’oiseau à « connotation raciale ». C’est à partir de ce fait divers que Masood bascule, après avoir été « radicalisé » en prison où il découvre l’islam. Par la suite, il subit « l’ostracisme » dans son village, sans doute moins dicté, en réalité, par sa couleur de peau que par sa violence qui allait se manifester encore à travers d’autres agressions.
 

L’auteur de l’attentat de Westminster était un converti à l’islam

 
Celui qui se faisait désormais appeler Khalid Masood a fini par aller travailler en Arabie Saoudite, semble-t-il comme professeur d’anglais, mais allez savoir.
 
Il semblerait qu’il ait épousé une musulmane en 2004, une nommée Farzana Malik, mais personne n’est en mesure de dire ce qu’est devenu ce mariage. On lui attribue également un mariage plus récent avec une femme aujourd’hui âgée de 39 ans, Rohey Hydara, mère de deux enfants, dont une fille qui venait d’avoir un bébé, avec qui il vivait dans l’est londonien.
 
Masood était en tout cas connu des services de police et de sécurité pour agression et port d’armes interdit. Le MI5 avait même lancé une enquête à son propos, selon le Premier ministre Theresa May, pour aboutir à la conclusion qui ne présentait pas de risque terroriste et perdre ensuite sa trace.
 
La conversion à l’islam, le changement de nom, les accointances avec l’Arabie Saoudite et les tendances personnelles à la violence ne semblent pas avoir interpellé la police…
 

Anne Dolhein