Ignorant la demande de Netanyahou de ne pas honorer les terroristes, l’Autorité palestinienne a érigé dimanche un monument à la gloire d’Abu Sukar, cerveau derrière l’attentat du « frigo explosif » à Jérusalem qui avait tué 15 personnes et blessé plus de 60 autres en 1976.
La semaine dernière, une vidéo a été publiée montrant Netanyahu demandant au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas d’empêcher l’événement car de telles cérémonies font la promotion de la terreur.
« Plutôt que de dédier une statue à un meurtrier de masse, je vous demande de considérer d’honorer un champion de la coexistence. Cela aidera à éduquer les générations futures à aimer la paix plutôt que la guerre, la compassion plutôt que la violence » a dit Netanyahou.
Pour l’Autorité palestinienne, ce terroriste est un exemple à suivre…
A Ramallah, la cérémonie d’abord révélée par l’ONG israélienne Palestinian Media Watch, a eu lieu en présence de divers responsables de l’Autorité palestinienne dont Issa Karake, directeur de la Commission sur les affaires des prisonniers, Laila Ghannam, gouverneur de Ramallah et d’El Birch, et de Qais Abd Al-Karim, membre du Parlement palestinien.
Le terroriste Abu Sukar, condamné à perpétuité, avait été relâché après 28 ans de captivité en signe de bonne volonté de la part d’Israël envers l’Autorité palestinienne. Il était membre du Conseil révolutionnaire du Fatah et conseiller de l’ancien chef de l’OLP Yasser Arafat sur la question des prisonniers. Il est mort d’une crise cardiaque en 2013.
Le buste se dresse au-dessus de cette inscription : « Monument au prisonnier martyr héroïque Ahmad Jabarah Abu Sukar, 1936-2013. » Llaila Ghannam a dit qu’Abu Sukar laissait derrière lui une « histoire de légende » et a qualifié sa mort de « perte pour quiconque défend les Droits de l’homme et pour tout combattant de la liberté ».
L’Autorité palestinienne a fait l’éloge de ce terroriste lors de l’inauguration du monument
Qadura Fares, président du Club des prisonniers palestiniens, a déclaré : « Cet homme n’est pas un homme ordinaire. C’est plutôt le héros épique d’un combat dont l’histoire sera écrite en capitales quand la grandeur et la détermination de nos prisonniers auront donné la victoire aux Palestiniens. »
Issa Karake, également membre de l’Autorité palestinienne, a quant à lui souligné que ce monument « a pour but d’implanter dans l’esprit de nos fils et filles que nous continuerons à être loyaux envers la voie des martyrs (…) Ahmad Abu Sukar est un homme vrai, un combattant, un homme qui a fait impression sur chacun ; il était à lui seul une école de détermination et de courage. Nous sommes fiers de lui en tant que symbole du combat national palestinien. »
Difficile de ne pas y voir une incitation au terrorisme…