Au Canada, les pro-vie réclament une enquête sur les bébés nés vivants après un avortement tardif et abandonnés jusqu’à leur mort

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Les responsables pro-vie canadiens viennent de réclamer une enquête sur les bébés nés après un avortement tardif « manqué » et laissés à l’abandon jusqu’à leur mort… Selon les données officielles canadiennes, 182 bébés seraient morts ainsi, après être nés vivants pendant un avortement tardif « manqué » lors des années 2013 et 2014, soit 16 % de plus que les deux années précédentes.
 
Ces données terrifiantes ont été mises en avant par les pro-vie pour encourager les autorités canadiennes à adopter le Born Alive Infant Protection Act, déjà en place aux niveaux étatiques et fédéral aux Etats-Unis (mais refusé par l’Union européenne l’année dernière après avoir été réclamé par un député espagnol).
 

Les enfants nés vivants après un avortement tardifs laissés à l’abandon ou tués ?

 
« Ces chiffres témoignent de l’atroce réalité de ces enfants qui peuvent naître vivants et qui sont abandonnés à la mort ou tués » a ainsi commenté Jack Fonseca, de la Campaign for Life Coalition : « Même selon la loi canadienne, aussi mauvaise soit-elle, c’est un meurtre. Nous avons besoin d’une loi de protection des enfants nés vivants au Canada. »
 
Lorsque ces réalités avaient été mises au jour, trois députés avaient demandé une enquête pour infanticide à la police canadienne. Pas de réponse… Pourtant, ces bébés survivent parfois jusqu’à huit heures sans soins, laissés à l’abandon et souvent livrés à d’atroces souffrances.
 

Les survivants à un avortement tardif doivent mourir puisqu’ils ne sont pas désirés

 
Lorsque l’affaire avait éclaté en 2012, la plupart des médecins étaient restés silencieux. Un seul avait décidé de parler publiquement, le docteur Douglas Black, président de la société canadienne des Obstétriciens et des Gynécologues : il avait affirmé que les bébés nés vivants étaiement simplement « autorisés à mourir, selon les circonstances, et parfois dans les bras de leur mère ».
 
Pour Hohn Hof, membre du British Columbia United for Life, « ce que le Canadien moyen ne saisit pas est que ces bébés naissent et qu’on les laisse mourir pour la seule raison qu’ils ne sont pas désirés. La justice fondamentale est totalement niée ».
 
Pour Patricia Maloney, une militante pro-vie à l’origine de la découverte de ces chiffres, personne ne sait exactement ce qui arrive à ces bébés nés vivants à la suite d’un avortement tardif manqué. « En réalité, nous ne pouvons que spéculer, puisqu’aucune raison n’est évoquée pour ces morts » commente-t-elle sur son blogue avant d’ajouter : « Est-ce que ces enfants sont laissés de côté, à l’abandon, se battant pour survivre jusqu’à ce qu’ils meurent ? Les laisse-t-on parfois, pour des raisons dictées par la compassion, mourir entre les bras de leur mère ? Si oui, pourquoi cet enfant ne reçoit-il pas les soins palliatifs périnataux ? Est-ce parce que nous n’offrons pas les soins palliatifs périnataux aux mères enceintes dans ces conditions difficiles ? Elle serait là, la compassion réelle. Si nous n’offrons pas cette option, pourquoi ? La seule chose que nous savons à propos de ces bébés victimes d’avortements tardifs, c’est que certains naissent vivants, et qu’ils finissent par mourir. »
 

En Europe aussi, on demande justice pour ces bébés nés vivants après un avortement tardif

 
Quand la question avait été posée au Parlement européen l’année dernière, plusieurs pays (dont la France) s’étaient opposés à l’obligation de prodiguer des soins à ces enfants nés vivants, de peur que cette pratique finisse par remettre en cause l’avortement…
 

Tragédies en Europe et au Canada

 
En Europe, où la même tragédie existe, le Centre européen pour la justice et le droit (ECLJ) présente cette semaine au Conseil de l’Europe une pétition pour demander la condamnation de ces « infanticides néonataux ».