La presse française n’y a guère prêté attention, mais c’est un événement majeur, riche de menaces pour toute personne de bonne volonté attachée au mariage vrai. Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’exprimant ès-qualités, a salué le 26 juin « la décision de la Cour suprême des Etats-Unis légalisant le mariage homosexuel sur l’ensemble du territoire du pays ». Avant d’avoir publié cette réaction officielle qui a fait l’objet d’un communiqué sur le site des Nations unies, Ban Ki-moon avait qualifié l’arrêt, dans une interview, de « grand pas en avant pour les droits de l’homme ».
Venant de la bouche du principal dirigeant des Nations unies, de telles déclarations ne doivent pas être prises à la légère, même si elles n’ont pas le moindre fondement dans le droit international ou dans les conventions et traités internationaux. Il n’est dit nulle part, ni dans la Déclaration internationale des droits de l’homme ni dans les instruments internationaux que les « droits LGBT » font partie des droits protégés par l’ONU. A plus forte raison le « mariage » des homosexuels – au demeurant légalisé dans une minorité des Etats membres – ne fait pas partie des droits que les Etats se sont engagés à respecter.
Ban Ki-moon, militant du droit au « mariage » gay au nom de l’ONU
Les déclarations de Ban Ki-moon s’inscrivent au nombre de ces pressions, manipulations et autres procédés d’intimidations qui veulent à tout prix faire croire que les « droits LGBT » et le « mariage » gay sont des signes de civilisation ou plus exactement d’appartenance au concert des nations qui respectent la modernité et un corpus juridique imaginaire.
Comme pour l’avortement, les instances dirigeantes de l’ONU et certaines de ses agences et commissions mènent une guerre sémantique dont l’objectif est d’imposer les révolutions « sociétales » de la culture de mort par la contrainte. Aux Etats comme aux personnes.
« “Le Secrétaire général se félicite de la décision de la Cour suprême, qui offre aux Américains gais et lesbiennes la possibilité de voir leurs relations légalement reconnues, peu importe l’endroit du pays où ils vivent”, a déclaré un porte-parole de l’ONU lors d’un point de presse au siège de l’Organisation à New York », lit-on dans le communiqué mis en ligne par les Nations unies.
Et pour que l’on comprenne bien la portée mondiale que Ban Ki-moon veut donner à la décision Obergefell v. Hodges, le porte-parole a précisé : « Refuser aux couples une reconnaissance légale de leur relation ouvre la porte à la discrimination généralisée. Cette décision aidera à fermer cette porte et marque un grand pas en avant pour les droits humains aux États-Unis. Le Secrétaire général se joint à la communauté LGBT et à ses millions d’alliés pour célébrer cette décision historique. »
La Cour suprême des Etats-Unis a fait faire un grand pas au nom des droits de l’homme, dit Ban Ki-moon
C’est en célébrant le 70e anniversaire de la signature de la Charte de l’ONU que Ban Ki-moon a multiplié ces propos très orientés : la concordance des dates était-elle voulue ? Le 26 juin a également été marquée par un déjeuner officiel du Secrétaire général avec les responsables de la campagne de l’ONU « Libres et égaux » qui vise à promouvoir les droits des homosexuels et des transgenres : « En ce jour nous ne célébrons pas seulement la naissance des Nations unies mais l’égalité des Américains devant le mariage », s’est-il exclamé : « Vraiment, ce jour mérite d’être inscrit dans les livres d’histoire ! »
Les 90 % des nations représentées à l’ONU qui n’ont pas « encore » légalisé le « mariage » gay – qui n’ont pas accepté le démantèlement du mariage vrai – vont devoir recevoir le message 5 sur 5. Les droits de l’homme, on le savait depuis la Révolution française, ne reposent pas sur la loi naturelle, inscrite par Dieu dans le cœur de l’homme et qui fonde le « droit » de ne pas être tué, de ne pas subir d’injustice, de vivre tout simplement, et de chercher la vérité. Mais la subversion de ces droits de l’homme sans Dieu deviennent de plus en plus des droits de l’homme « contre Dieu », méprisant sa loi.
Le « mariage » gay, droit de l’homme ? Quelle objection de conscience ?
Ce faisant ils rejettent dans les ténèbres obscures de la barbarie l’ensemble des nations et des cultures qui depuis des millénaires ont honni la pratique homosexuelle – ou l’ont portée au pinacle au temps de leur décadence, peu avant de sombrer.
Transformée en droit de l’homme, la fiction du « mariage » gay n’est pas une simple élucubration de plus que l’on peut laisser à ses adeptes. Un droit de l’homme, c’est universel. Ça ne souffre pas de contradiction. Toute contradiction est impensable et les contrevenants sont par définition des gens qui méritent d’être bannis de la communauté. On imagine mal une « objection de conscience » qui vaille face à un droit de l’homme. Il en va de même que pour l’avortement : tant que celui-ci est seulement dépénalisé, l’objection de conscience peut exister sans menacer l’ensemble. Les lois nationales peuvent aménager le régime à leur guise. Devenu droit de l’homme, il s’impose.
C’est bien la logique de la récente décision de la Cour suprême des Etats-Unis sur le « mariage » gay : Obergefell v. Hodges contredit frontalement la volonté des Américains qui se sont exprimés par voie référendaire contre le « mariage » des homosexuels dans certains Etats en l’imposant à tous. Pas de démocratie pour les ennemis du « mariage » gay !