Ecole à la maison : quand Biden accueille des millions de migrants et veut expulser une famille allemande

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Elle est belle, la logique de l’immigrationnisme choisi. Une famille allemande chrétienne qui avait fui son pays en 2008 pour pouvoir scolariser librement ses enfants à la maison pourrait être expulsée sous peu par l’administration Biden. L’asile qui leur avait été accordé a été révoqué par la Cour suprême et Biden entend appliquer cette décision, presque dix ans plus tard…. Et surtout, alors que deux millions de migrants ont déjà passé la frontière mexicaine cette année, dans le laxisme politique le plus évident !

Tout a un sens.

 

Une longue bataille juridique pour les Romeike

Arrivés il y a 15 ans aux Etats-Unis, avec cinq enfants, les Romeike vivent dans l’est du Tennessee. Ils y mènent une vie normale, malgré leur statut de non-citoyen. Uwe, le père de famille, est pianiste à la First Baptist Church de Morristown. Il travaille également à l’Université en tant que professeur de piano. Son épouse Hammelore a donné naissance à deux autres enfants sur le sol américain. Et deux de leurs enfants adultes sont mariés à des citoyens américains.

Malgré cela, un agent d’immigration les a informés, le 6 septembre, qu’ils disposaient d’un mois pour obtenir des passeports allemands afin d’être expulsés vers leur pays d’origine. « Nous ne savons pas vraiment pourquoi », a déclaré Uwe. Ils bénéficiaient depuis dix ans d’un « statut d’action différée pour une durée indéterminée » après l’échec essuyé à la Cour suprême, en 2014. L’administration Obama avait en effet fait appel de la décision du juge de Memphis qui leur avait accordé le droit d’asile, et avait cherché à expulser la famille des Etats-Unis en 2012.

« Nous n’avons aucun endroit où vivre là-bas. Je n’ai pas de travail pour subvenir aux besoins de ma famille là-bas », s’est défendu le père de famille. Pour leur avocat, il y a réellement un motif de droit d’asile : celui de la « persécution » en raison de son appartenance à une catégorie sociale particulière, celle des enfants scolarisés à la maison.

 

Une famille allemande n’a pas le choix de son enseignement

Uwe et Hannelore Romeike ont fui l’Allemagne en 2008 après avoir été menacés de poursuites pénales pour avoir voulu scolariser à domicile leurs cinq enfants : ils étaient motivés par le message « anti-chrétien » diffusé dans les écoles allemandes. Mais cette formule est interdite outre-Rhin, dans presque tous les cas : tout enfant à partir de 6 ans doit obligatoirement être scolarisé dans le système scolaire agréé par l’Etat.

A Bissingen dans le Bade-Wurtemberg, ils ont été confrontés à des amendes exorbitantes, à l’enlèvement forcé de leurs enfants et à une possible peine d’emprisonnement. Quinze ans plus tard, la situation ne s’y est pas améliorée, elle a plutôt empiré. En janvier 2019, la Cour européenne des droits de l’homme a traité le cas semblable d’une famille : elle a jugé qu’un Etat qui interdit l’école à la maison pouvait légitimement retirer des enfants à leurs parents lorsque ces derniers refusaient de les scolariser.

En France, nous nous acheminons gentiment vers un modèle du même métal. Pour les tout-petits, obligatoirement scolarisés dès 3 ans, il était, cette année, quasiment impossible d’obtenir une réponse positive à une demande de scolarisation à domicile. Beaucoup de familles sont passées dans l’illégalité, en attendant sans mot dire la lettre du rectorat qui les contraindra – ou tentera en tout cas de le faire – à revenir dans le giron de l’école républicaine.

Rappelons quand même que ce fut l’Allemagne du IIIe Reich, en 1938, qui interdit l’instruction à la maison pour que tous les enfants reçoivent l’enseignement de l’Etat nazi… Aucun parallèle totalitaire, bien sûr.

 

Un nombre record de migrants pour Biden

La famille Romeike est blanche et chrétienne, professionnellement intégrée : elle ne rentre pas dans les catégories des minorités favorisées dans le cadre immigrationniste, d’autant plus que ses raisons sont pour le moins anti-progressistes.

Les centaines de milliers de personnes qui passent chaque mois la frontière mexicaine, y rentrent davantage, apparemment. La frontière sud des Etats-Unis est ouverte quotidiennement à une invasion d’immigrants illégaux qui traversent la frontière sans papiers ni autorisation d’entrée. Rien que la semaine dernière, on estime que 100.000 personnes ont traversé le Rio Grande à gué… A Eagle Pass, au Texas, le maire démocrate de la ville a déclaré l’état d’urgence. Les plus de 2.500 gardes nationaux présents à la frontière ne suffisent plus. Et les locaux de détention provisoire explosent à ce point que les appréhendés sont libérés avec des avis de comparution à date ultérieure… Autant dire qu’on les laisse se carapater.

L’administration Biden ne fait rien. Si : elle a récemment annoncé l’expansion d’une forme d’aide humanitaire aux Vénézuéliens déjà aux Etats-Unis, rendant ainsi des centaines de milliers de personnes supplémentaires éligibles à un permis de travail.

En revanche, les Romeike qui, eux, ont suivi les lois sur l’immigration politique et respecté la procédure légale, ne sont pas les bienvenus dans ce monde qui choisit les siens.

 

Clémentine Jallais