Le gouvernement Biden traite les pro-vie détenus en prison comme de criminels

Biden pro-vie prison criminels
 

Heather Idoni, 62 ans, est apparue à son procès chaînes aux chevilles et aux poignets : elle a subi 22 jours d’isolement et dort difficilement à cause de la lumière permanente. Elle vient de subir un accident vasculaire cérébral : après un passage éclair à l’hôpital, elle a été ramenée dans sa cellule.

Jean Marshall, 74 ans, doit subir une intervention chirurgicale et bénéficier de soins médicaux importants, mais la juge refuse tout aménagement. Elle marche péniblement à travers sa cellule dans laquelle elle est enfermée 20 heures par jour et ne reçoit aucun médicament pour son reflux œsophagien aigu.

Des criminels multi-récidivistes ? Des tueuses professionnelles ? Non. C’est bien plutôt parce qu’elles ont cherché à empêcher des meurtres et à sauver des vies que ces femmes âgées bénéficient de ces faveurs délicates. Des traitements pourtant interdits par les règles internationales supervisant la vie en prison, même pour le détenu le plus lourdement condamné… Mais il faut faire plier le combat pro-vie. Il faut faire des exemples pour décourager les suivants. Et les juges pro-Biden utilisent sans vergogne la loi FACE (Freedom to Access Clinic Entries Act), adoptée sous Clinton, pour servir leur idéologie.

 

Humiliation et refus de soins en prison de la part du département de la Justice de Biden

C’est un ami de l’accusée qui l’a rapporté à LifeSiteNews : Heather Idoni, mère de 5 enfants qui a aussi adopté 10 enfants ukrainiens et se bat pour le mouvement pro-vie depuis trente ans, a comparu le 20 mars, lors de son procès dans le Michigan, entièrement enchaînée, en vêtements de prison et en pantoufles… Une humiliation habituellement réservée aux auteurs de crimes violents et dont le juge lui-même a été choqué. Il a réclamé que lui soient retirées ses chaînes aux poignets et que la prochaine fois, des vêtements civils lui soient fournis.

Heather Idoni a pu témoigner aux médias de ses huit mois passés en prison, depuis sa condamnation à l’automne, qu’elle a qualifiés de « ministère en immersion ». Elle a raconté qu’elle avait été soumise à 22 jours d’isolement pour avoir partagé de la nourriture avec des codétenus. Qu’elle n’était autorisée à sortir de sa cellule que pendant deux heures au milieu de la nuit et que les lumières de sa cellule restaient allumées en permanence.

Le document de l’ONU sur les règles internationales pour le traitement humain des prisonniers (Règles Nelson Mandela) interdit pourtant l’isolement cellulaire « au-delà de 15 jours consécutifs », le jugeant « cruel », et interdit également « le placement d’un prisonnier dans une cellule sombre ou constamment éclairée ». Tout comme il impose d’apporter tous les soins nécessaires à un détenu malade. Mais Jean Marshall, elle, attend toujours dans sa cellule que le juge démocrate l’autorise à sortir pour voir un médecin spécialiste et à se faire opérer de la hanche.

Malgré cela, point de scandale qui éclabousse le Department of Justice (DOJ) de Biden : tout est normal.

 

La loi FACE est utilisée pour paralyser le mouvement pro-vie

Ces deux femmes, parmi tant d’autres militants pro-vie, ont été jugées coupables d’avoir désobéi civilement à la loi FACE, « qui fait du sit-in pacifique dans un avortoir une infraction pénale fédérale », comme l’écrivait Jean Marshall. Mais les juges ont enfoncé le clou… Citées dans des affaires distinctes, elles ont été aussi reconnues coupables de « complot fédéral », ce qui accentue la peine : elles risquent 10 ans et demi de prison, trois ans de liberté surveillée et des amendes pouvant atteindre 260.000 dollars. Inculpée dans plusieurs sauvetages du même acabit, Heather Idoni pourrait devenir la plus condamnée de toute l’histoire du mouvement américain de désobéissance civile non violente.

« Le verdict du jury aujourd’hui est une victoire pour l’état de droit dans ce pays ; il rappelle que nous ne pouvons pas choisir les lois que nous respectons », a déclaré le procureur au jugement de cette dernière.

Parlons-en de la loi FACE, qui interdit les menaces et l’obstruction à l’encontre d’une personne recherchant des services ou des prestataires de santé reproductive. Promulguée en 1994, elle a été confirmée par quatre cours d’appel fédérales et 11 tribunaux fédéraux de district. Mais si elle a été peu utilisée et même largement ignorée sous l’ère Trump, elle connaît un regain d’intérêt, motivé en partie par l’annulation par la Cour suprême de l’arrêt Roe v. Wade.

Des procureurs se sont même engagés publiquement à s’en servir pour protéger l’accès libre à l’avortement… mais soutenir surtout l’idéologie de cette culture de mort. Bizarrement, elle ne semble fonctionner que dans un seul sens : les manifestants pro-avortement qui ont proféré des menaces et même lancé des bombes incendiaires dans des centres et des églises pro-vie ont rarement été inquiétés et pourtant ces occurrences se comptent par centaines (souvent dues au groupe extrémiste criminel Jane’s Revenge).

 

Ces « criminels » qui sauvent des vies…

Comme le notait le représentant républicain Chip Roy, R-Texas, « l’administration Biden a transformé la loi FACE en arme, en désignant les défenseurs non-violents pro-vie et en les punissant comme des criminels ». Pour certains, elle est même anticonstitutionnelle, puisqu’elle utilise le pouvoir général de police alors qu’il est réservé aux Etats. Le Department of Justice (DOJ) parle de « violence » lorsqu’il évoque les sit-in des pro-vie au sein des centres d’avortements – mais comment qualifier les démonstrations de force pour arrêter les militants pacifiques ? Certains ont été appréhendés à leur propre domicile par des équipes d’agents armés du FBI qui ont pointé leurs revolvers sur les enfants…

La violence n’est assurément pas dans leurs hymnes et leur regards portés sur ces femmes sur le point d’ôter la vie. Jean Marshall écrivait dans une lettre à ses confrères du Tiers Ordre Franciscain Séculier que son travail pro-vie s’inspirait du pacifique saint François ainsi que des premiers martyrs chrétiens qui enfreignaient la loi romaine pour sauver des nourrissons exposés à la mort.

Comme le disait Monica Miller, directrice de la Citizens for a Pro-Life Society, « les lois qui facilitent le meurtre d’innocents sont des lois injustes, et la loi sur la liberté d’accès aux entrées des cliniques, en tant que loi qui protège le meurtre, est donc injuste. Dans le monde objectif du bien et du mal, ces pro-vie ne sont pas coupables ».

C’est bien parce qu’ils sont non coupables aux yeux de la justice divine, qu’ils subissent, plus que les autres, les foudres de cette justice humaine dévoyée.

 

Clémentine Jallais