Les cardinaux Burke et Sarah soulignent l’importance de la dévotion des 1ers samedis

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Nous vous proposons ci-dessous la traduction d’un article paru le 30 août sous la plume d’Edward Pentin dans le média américain National Catholic Register au sujet du soutien des cardinaux Sarah et Burke à la dévotion des 1ers samedis du mois, demandée à Lucie de Fatima il y a tout juste cent ans pour obtenir la paix sur terre et, pour ceux qui l’accomplissent, la promesse des grâces nécessaires au salut, s’ajoutant à sa demande de la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé. Avant tout démarche de réparation pour les horribles offenses faites à celui-ci, la pratique est exposée et explicitée dans le texte ci-dessous.

L’article s’appuie sur l’initiative lancée par Régis de Lassus, coordinateur de Salve-Corda, qui assure depuis plusieurs années la diffusion de cette demande de la Sainte Vierge. La célébration du Jubilé a pris corps en France avec l’établissement de groupes des 1ers samedis et de rencontres internationales autour de la dévotion en son « Jubilé 2025 » qui coïncide avec l’Année sainte. Toutes les informations sont données en plusieurs langues sur jubile2025-fatima.org. – J.S.

 

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Les cardinaux Burke et Sarah recommandent la dévotion des 1ers samedis pour ses 100 ans

 

Les cardinaux Raymond Burke et Robert Sarah font partie des prélats de haut rang qui encouragent une plus grande participation à la dévotion du premier samedi et qui soutiennent une initiative d’origine française en ce sens.

Cette dévotion mariale, qui consiste à réparer les offenses et les blasphèmes contre le Cœur immaculé de Marie, notamment le déni de sa virginité perpétuelle ou de l’Immaculée Conception, promet deux très grandes grâces à ceux qui y participent avec une ferveur et un repentir sincères : l’assistance de Notre-Dame à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires au salut, et la paix sur terre.

Le 10 décembre prochain marquera le 100e anniversaire de cette dévotion. Pour célébrer ce centenaire, l’« Alliance des 1ers samedis de Fatima » — une fédération mondiale de groupes catholiques dont le siège est en France et qui s’est donné la mission de promouvoir et de diffuser cette dévotion — a lancé le 4 janvier dernier le « Jubilé des 1ers samedis de Fatima 2025 ».

L’objectif de cette initiative est d’abord de faire connaître la demande de Notre-Dame invitant à pratiquer cette dévotion, et ensuite d’obtenir la conversion du monde, afin que la paix règne grâce au triomphe du Cœur Immaculé de Marie.

« Montrons à Dieu que nous saurons pour une fois nous unir afin d’obéir à cette demande essentielle de Notre-Dame », a déclaré Régis de Lassus, coordinateur en chef de Salve-Corda, l’organisation qui chapeaute l’initiative.

L’alliance, qui invite les individus à pratiquer cette dévotion de manière indépendante ou à rejoindre ou créer un « groupe du premier samedi », propose sur son site web une carte indiquant les groupes à proximité, bien qu’au moment où nous écrivons ces lignes, celle-ci semble limitée à la France. Si aucun groupe n’existe à proximité, des outils sont proposés pour en créer un. Des méditations sont également fournies chaque mois.

 

Quatre actes de dévotion

La dévotion est à la fois claire, simple et moins contraignante que certains ne l’imaginent.

Comme l’explique la vénérable Lúcia dos Santos, la Sainte Vierge demande quatre actes de dévotion le premier samedi de cinq mois consécutifs : la confession dans les huit jours précédant ou suivant le samedi, avec l’intention de réparation (certains disent que cela peut être dans les 20 jours pendant cette année jubilaire) ; la Sainte Communion (de préférence le premier samedi, mais autorisée dans un délai d’un jour si nécessaire) ; la prière de cinq dizaines du Rosaire ; et, en plus de la récitation, une méditation de 15 minutes sur un ou plusieurs mystères du Rosaire.

Ces instructions ont été données en 1925 à Pontevedra, en Espagne – huit ans après les apparitions de Fatima – lorsque la Sainte Vierge, avec l’Enfant Jésus à ses côtés, reposant sur un nuage lumineux, est apparue à la vénérable Lúcia, alors la seule bergère survivante de Fatima. Sœur Lúcia, comme on devait l’appeler plus tard, était à l’époque postulante chez les Sœurs de Sainte Dorothée à Pontevedra.

Au cours de l’apparition, l’Enfant Jésus s’adressa à Lucie et lui demanda « de la compassion pour le Cœur de ta très sainte Mère, couvert d’épines, avec lesquelles les hommes ingrats le transpercent à chaque instant, et il n’y a personne pour faire un acte de réparation afin de les enlever ».

Après ces paroles, la Sainte Mère s’est adressée à Lucie en lui disant :

« Vois, ma fille, mon Cœur en­touré d’épines que les hommes ingrats m’enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que, à tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la Sainte Communion, réciteront un chapelet en méditant les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »

La Sainte Vierge a indiqué deux conditions pour mettre fin aux guerres : l’accomplissement des premiers samedis dans toute l’Eglise et la consécration de la Russie à son Cœur immaculé, demandée lors d’une apparition ultérieure à Tuy (Tui), en Espagne, en 1929.

Mais c’est la condition des premiers samedis, a déclaré Régis de Lassus au Register le 26 août, qui « a été oubliée et doit être remplie dès que possible car la situation spirituelle et géopolitique dans le monde est catastrophique, et le Ciel attend depuis près de cent ans ».

Dans une homélie prononcée au sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe dans le Wisconsin, le premier samedi de juin de cette année, le cardinal Burke a souligné l’importance de cette dévotion, affirmant que « l’insistance de Notre-Dame sur la dévotion des premiers samedis est une merveilleuse expression de son indéfectible amour maternel ».

Rappelant une deuxième vision de Pontevedra que Lucie reçut en février 1926 concernant la dévotion des premiers samedis, le cardinal Burke a rapporté les paroles que l’Enfant Jésus lui avait dites alors, selon lesquelles « beaucoup d’âmes » avaient commencé la dévotion, mais que « peu la terminaient », et que « ceux qui la terminaient le faisaient pour recevoir les grâces promises ». L’Enfant Jésus ajoutait qu’il aimerait mieux les voir réciter « cinq dizaines avec ferveur et avec l’intention de faire réparation envers le Cœur de leur Mère céleste, plutôt que de dire 15 dizaines de manière tiède et indifférente ».

Le cardinal a souligné que cette dévotion « n’est pas un acte isolé, mais exprime une manière de vivre, à savoir la conversion quotidienne du cœur au Cœur très sacré du Christ, sous la conduite et la protection maternelles du Cœur douloureux et immaculé de Marie, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes ».

Il a également encouragé les fidèles en leur disant que, bien que Notre-Dame ait clairement indiqué les grandes souffrances qui résultent du fait de ne pas prendre la dévotion à son Cœur immaculé, elle a également donné des paroles d’espoir en soulignant : « A la fin, mon Cœur immaculé triomphera. »

 

La dévotion au Burundi

Régis de Lassus a déclaré que l’alliance était en contact avec de nombreux évêques à travers le monde qui ont attiré l’attention sur cette dévotion, en plus des cardinaux Burke et Sarah. Il a notamment souligné le cas de la conférence épiscopale du Burundi, où 10.000 fidèles ont participé à une dévotion du premier samedi le 3 mai dernier. C’était la première fois depuis le message de Notre-Dame il y a un siècle que toute l’Eglise d’un pays se réunissait pour répondre à l’appel de la Sainte Vierge.

D’autres prélats ont entrepris de pratiquer cette dévotion, a-t-il déclaré, ajoutant que des monastères, des recteurs de sanctuaires et d’autres ont également « accueilli ces premiers samedis avec foi ». En août, l’alliance a organisé une neuvaine de prières afin que le pape Léon XIV mette en œuvre cette dévotion lors du Jubilé de l’Espérance de 2025.

Interrogé sur la possibilité de voir l’initiative se poursuivre au-delà de cette année et de l’anniversaire, Régis de Lassus a répondu qu’il ne s’agissait que d’une « étape » pour faire en sorte que la dévotion soit célébrée de manière permanente, et il a attiré l’attention sur les « villes du premier samedi » déjà établies, où les fidèles de centaines de villes à travers le monde pratiquent la dévotion, et se trouvent ainsi « unis dans la prière au sein de l’Eglise ».

Notant que le 13 juin 2029 marquera le 100e anniversaire de la demande de consécration de la Russie au Cœur immaculé de Marie, Régis de Lassus a souligné que « plus que jamais, nous devons nous efforcer d’obéir à Notre-Dame, en utilisant les moyens qu’elle nous a donnés, en particulier le rosaire et les premiers samedis ». « Son triomphe pourrait bien avoir lieu au cours de ces trois ans et demi qui encadrent ces deux anniversaires », a-t-il déclaré. « Cela dépend de nous. »

 

Edward Pentin

 

Traduction par Jeanne Smits