Cérémonies d’ouverture et de clôture des JO : un tout au service d’un message infernal

Cérémonies JO message infernal
 

Après les odieux blasphèmes publics de la cérémonie d’ouverture des JO à Paris, de nombreuses messes de l’Assomption ont été célébrées jeudi dans les paroisses et les communautés religieuses de France avec l’intention de réparer l’offense faite à Dieu, et en effet, seule la valeur infinie du saint sacrifice de Jésus-Christ, Dieu et Homme, pouvait répondre à la gravité de l’outrage commis. Le blasphème a cherché à atteindre Dieu lui-même en se moquant du sacrifice rédempteur du Verbe incarné, non en détournant je ne sais quelle représentation artistique, mais en parodiant la Dernière Cène, en étalant de manière sacrilège le vice porté en triomphe comme nouvelle « norme » de vie là où, précisément, le Christ, vainqueur du mal, offre à ceux qui le rejettent le mal – et regrettent celui qu’ils ont fait – la possibilité d’entrer au paradis et d’y jouir en Dieu du bonheur éternel. Nécessaire réparation, aussi, parce que la foi et la civilisation chrétiennes ont été visées au cœur. Cela se comprend mieux en considérant le « tout » des cérémonies des Jeux olympiques : car il y avait le blasphème et l’inversion étalée de l’ouverture, mais aussi l’orgueilleux message de mort de la cérémonie de clôture. Les deux événements formaient un tout. Un programme. Une seule et même manifestation d’orgueil infernal et de haine à l’égard de Dieu, mais aussi de cette humanité détestée parce que les hommes, dans leur petitesse et leur néant, sont appelés à devenir fils et filles de Dieu et à partager, comme des héritiers bien-aimés, de sa gloire.

Comment donc ? Beaucoup ont identifié et déploré l’abomination de la défiguration démoniaque de la Sainte Cène (pour se faire moquer comme des béotiens par les « sachants » du jour), mais il n’a guère été mis en évidence qu’il y avait une continuité et une signification symbolique uniforme entre la cérémonie d’ouverture et la cérémonie de clôture d’apparence moins nettement anti-chrétienne. Cette signification se résume pourtant en un seul mot : la mort.

 

Cérémonies des JO : le message infernal de la mort

Mais une mort multiple ! Mort physique, mort de l’âme, mort des canons de la beauté, mort de la loi naturelle, mort des lois de vie données par Dieu pour le bien des hommes, mort de l’humanité elle-même…

Lors de la cérémonie d’ouverture, cérémonie initiatique, les images de mort étaient omniprésentes, dans la figure d’un personnage du jeu vidéo Assassin’s Creed qui a servi de fil rouge à la série de tableaux glorifiant notamment l’« obscurité » et l’« éternité », le cheval pâle de l’Apocalypse (monté par une sorte de Jeanne d’Arc sans visage), la tête coupée de Marie-Antoinette pour désigner la « liberté » exprimée aussi dans une séquence de « trouple » qui marque la mort de la moralité sexuelle traditionnelle, la descente de trois enfants dans des tunnels tapissés de crânes, comme une entrée au royaume des enfers grâce au passeur Charon… Cérémonie religieuse, véritable rituel de la levée du drapeau olympique (à l’envers) devant des images de veau d’or sous le Trocadéro, explicitement comme « solennité ».

Le tableau « égalité » signait la mort de la civilisation française en mettant sur le même plan les éructations d’Aya Nakamura et la langue de Molière, le tout souligné par le détournement délibéré de la musique militaire d’une Garde républicaine définitivement ridiculisée. La « sororité » s’incarna pour sa part dans un hommage à Simone Veil et au « droit à l’IVG ». Mort toujours.

Il n’est pas indifférent que les tableaux de désacralisation de l’institution de l’Eucharistie aient été rassemblés sous le chapitre « Festivité » : le festin de noces de l’Agneau détourné en bacchanale où l’homme n’en fait qu’à sa tête, affirmant la mort de la moralité, glorifiant Dionysos et « l’orgie dans ses dimensions les plus effroyables » comme l’a souligné Luc Ferry en rappelant que le dieu grec était celui de la nature non civilisée et de « toutes les perversions sexuelles possibles ».

 

Un message infernal sur la mort de l’humanité et du bien

La mort de Dieu, de la religion, de la foi, des nations, de la propriété annoncée par l’inévitable chanson de John Lennon, Imagine, aurait pu s’intégrer dans la « fraternité » qu’il prône, mais les organisateurs ne s’y sont pas trompés en donnant à ce tableau centré sur un piano en flammes le titre d’« obscurité ». Car c’est bien d’obscurcissement infernal de notre vraie lumière qui s’y joue, avec la mise en scène de l’obscurité brûlante de l’enfer.

Et comment ne pas voir dans le dernier tableau, cette montgolfière dorée portant le feu olympique une « éternité » centrée sur un faux dieu, artefact précieux idolâtrée au nom du sport par un peuple naïf signant sa propre perte ?

Symboliquement, la cérémonie des JO a marqué la fin d’une ère : une volonté, plutôt, de mettre fin aux temps nouveaux où l’humanité est entrée à travers le sacrifice du Dieu fait homme ; la fin de la chrétienté, de la civilisation chrétienne et de sa loi de vie et d’amour, de sacrifice. C’était on ne peut plus clair : les concepteurs du spectacle n’ont pas choisi la Dernière Cène par hasard.

 

Dionysos, le carnaval et l’orgie sacrificielle

Pour Jonathan Pageau, iconographe canadien de famille originellement catholique, mais élevé dans le protestantisme et converti à l’orthodoxie, le tableau de la Cène « drag » avait tout du carnaval, mais sans le retour à l’ordre du carême et de son ascétisme qui lui font suite. Dans une passionnante vidéo, il note :

« Le drag est un carnaval, et le carnaval est une manière d’amener le changement, d’amener la transformation. La transformation qui se produit est la dissolution des identités normales afin de les reconstituer à des niveaux plus élevés. On peut le concevoir comme un trope révolutionnaire : nous voulons détruire les identités pour les reconstituer en une nouvelle identité. Et quelle est cette nouvelle identité ? C’est une identité transhumaine. C’est une identité post-humaine. C’est une image universaliste où toutes les distinctions disparaissent en quelque sorte dans une sorte d’être amorphe chaotique.

« Et c’est ce qui s’est passé lors de l’événement. Car une bonne façon de s’y prendre est de le faire exactement de la manière dont ils l’ont fait. La Cène est en effet une image de la cohésion de l’Occident depuis 2000 ans. C’est l’une des images centrales de la façon dont l’Occident communie ensemble, rassemble la multiplicité en un seul, dans la Sainte Cène qui est le centre de l’Eglise, qui est le centre de la communauté, qui est le centre des nations occidentales, et qui l’est désormais depuis des millénaires.

« La meilleure façon de défaire cela afin de créer une nouvelle identité est, bien sûr, de défaire la communion. C’est de se moquer des choses sacrées. Et ce n’est pas comme si c’était la première fois que cela arrivait. L’ensemble des motivations, comme l’une des motivations de la drag queen et d’une grande partie de l’arc-en-ciel, est, bien sûr, de remplacer le sacré par un nouveau “sacré”, le “sacré” de la communion dans l’ambiguïté, un “sacré” de la multiplicité, un “sacré” de la différence. Et ce sont là des choses que les personnes impliquées dans ces événements et dans cette façon de penser affirment elles-mêmes réaliser. Nous devons donc être conscients que c’est ce qui est à l’œuvre.

« Je pense fortement que c’est destructeur. D’une certaine manière, c’est un travail de sape. Il s’agit littéralement d’inverser, de distordre : ils utilisent le mot “queering”. Il s’agit de rendre “queer” [étrange] le christianisme afin de l’intégrer dans cette nouvelle vision de la réalité.

« Une façon efficace de réaliser cela est par exemple de prendre la Dernière Cène et de la remplacer par une orgie, une fête bacchanale. Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas certaines analogies possibles entre l’image des banquets de Dionysos et la Sainte Communion. Bien sûr, dans le christianisme, il s’agit en quelque sorte de rassembler la multiplicité en un. Il y a une dimension de scandale dans la communion, qui est cette idée de manger le corps de Dieu, cela est sublimé, transformé en un vecteur d’unité où toutes choses sont en quelque sorte rassemblées.

« Une bonne façon de subvertir cela est, bien sûr, de rétablir ce genre de fête dionysiaque à la place d’une véritable communion et de présenter le dieu Dionysos comme le repas que nous allons déguster pour célébrer notre diversité. Rappelez-vous que dans les histoires de Bacchus et de Dionysos il y a cette image du sparagmos qui consiste à démembrer une personne, où les célébrants des rites bacchiques saisissent la victime et la déchirent en morceaux. Et c’est cela qu’on est en train de célébrer. Voilà ce qui est célébré dans cette chose parce que c’est une célébration de la diversité. C’est une célébration de la multiplicité et de l’inclusion où l’on comprend que c’est l’opposé de la communion, mais à un tel degré d’opposition qu’il y a une manière de voir que les deux choses sont liées. Et tout cela est bien sûr en rapport avec cette sorte de culture de l’orgie. C’est pourquoi il est hilarant de voir les chrétiens dire qu’il ne s’agit pas de la Dernière Cène, mais simplement une bacchanale.

« Il s’agit fondamentalement d’une image de cannibalisme et d’une orgie qui nous est présentée avec un soupçon de pédophilie. »

Le « soupçon de pédophilie » se trouve dans la présence d’une enfant prépubère parmi les personnages interlopes entourant Barbara Butch, la DJ drag queen du tableau, derrière laquelle un danseur fait le geste de trancher la gorge avant qu’on ne la retrouve, plus d’une heure plus tard, dans les bras d’un fort Noir bien adulte tandis que Philippe Katerine-Dionysos célèbre la nudité… La susdite DJ lesbienne devait poster une photo de la scène sur son compte Instagram avec la légende « Nouveau testament gay ». Cela a le mérite de la clarté.

 

La cérémonie de clôture des JO annonce l’avènement d’une nouvelle ère

Tout aussi symboliquement, et dans la parfaite continuité de ce spectacle-message que fut la cérémonie d’ouverture, la cérémonie de clôture a célébré l’époque nouvelle après la négation et la destruction de la nôtre. Car on ne détruit bien que ce qu’on remplace. On est passé du retour au paganisme (que nous vivons en effet avec le culte de Gaïa, la vénération de la Terre Mère) à la disparition de l’humanité qui renonce à peupler la planète.

Le Voyageur doré, être humanoïde aux allures d’insecte, tombe ici du ciel depuis un pentagramme dessiné par des rayons laser, sur fond de musique angoissante, tel un porteur de lumière – Lucifer – sur une terre désolée et embrumée, métallique, minérale, d’où toute vie a été chassée sauf celle des deux personnages de la cérémonie d’ouverture : le personnage d’Assassin’s Creed et la cavalière du drapeau olympique. Venus de l’espace ou depuis les profondeurs de la scène – les régions infernales ? –, d’autres humanoïdes sans visage, des extra-terrestres à l’évidence, tombent à ses pieds, se prosternent devant lui, puis tirent les anneaux olympiques depuis les cendres de la terre ; enfin ils le portent en victoire dans une démarche révolutionnaire.

Le tableau composé d’un amoncellement d’aliens ou de zombies, au choix, sous un « Voyageur doré » pointant sa main droite vers le ciel dans l’attitude de l’archange saint Michel dressant son épée dessine d’ailleurs une silhouette qui rappelle étrangement celle du Mont-Saint-Michel à marée basse, sur fond de sables – les correspondances de détail sont étonnantes.

 

Cérémonies JO message infernal 1
 

Tout cela marque une affirmation de prise de pouvoir par les forces infernales à travers la constitution d’un nouveau monde symbolisé par la renaissance des anneaux olympiques « unifiant » la terre.

Cette gigantesque manifestation d’orgueil ne peut rien contre Dieu. Les forces du mal, déjà vaincues par la Croix, ne peuvent emporter la victoire finale. Mais il faut prendre la mesure de cette révolte infernale orchestrée et mise en images au cœur de la capitale de la France qui reste à jamais Fille aînée de l’Eglise et à ce titre, cible privilégiée de ceux qui la haïssent.

 

Jeanne Smits