Le chancelier Merz pousse la gauche contre l’AfD

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Le chancelier Merz (© Sandro Halank)

 

Le chancelier allemand Merz, qui, après avoir mené une campagne très à droite pour emporter les législatives, a reconduit une coalition avec les socialistes pour gouverner, ne veut en aucun cas que le parti nationaliste anti-immigration, Alternativ fur Deutschland (AfD) participe au pouvoir. C’est pourquoi il l’a fait classer parmi les organisations « d’extrême droite » afin d’en éloigner les citoyens allemands. Et la manœuvre semble prendre. Alors que l’AfD était traditionnellement en croissance dans les Länder de l’ancienne République démocratique allemande (du temps de l’occupation soviétique, jusqu’en 1990), c’est maintenant le parti marxiste Die Linke, héritier des communistes au pouvoir voilà trente-cinq ans, qui a le vent en poupe. Selon le journal Die Welt, le nombre d’adhérents de Die Linke a grimpé à 115.623, contre 58.532 à la fin de l’année dernière. Cette hausse est due à une forte évolution de l’électorat féminin (+ 4 % depuis 2024), et des jeunes, près de six membres sur dix ayant 35 ans ou moins. Par comparaison, l’AfD n’a que 52.000 adhérents à jour de cotisation. La dirigeante de Die Linke, Ines Schwerdtner, s’est félicitée de ce « succès incroyable » et a déclaré que « de nombreux nouveaux membres voulaient agir pour la justice distributive, la paix, une protection du climat socialement juste et contre la croissance de la droite ». En Allemagne comme en Espagne ou en France, les prétendus conservateurs font le lit de l’arc-en-ciel.