Les complications des avortements chimiques doublées : les « IVG » à domicile sont soupçonnées d’en être la cause

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Une étude universitaire suédoise de grande envergure sur les avortements chimiques révèle une forte augmentation des complications liées à cette procédure. Elles ont doublé en l’espace de six ans entre 2008 et 2015. Si l’étude publiée dans BMC Women’s Health n’apporte pas de certitude sur la cause de cette évolution, ses auteurs estiment qu’elle pourrait bien être liée au nombre croissant d’avortements médicaux désormais pratiqués à domicile plutôt que dans un environnement hospitalier.
 
Le taux de complications est passé de 4,2 % en 2008 à 8,2 % en 2015 pour les avortements par RU 486 au cours des 12 premières semaines de gestation.
 
L’étude réalisée en Suède s’est intéressée à toutes les femmes ayant eu recours à cette procédure en passant par l’hôpital Skaraborg : 4.945 avortements au total. En Suède, la procédure officielle pousse les médecins à recommander aux femmes d’absorber les « médicaments » abortifs (le professeur Jérôme Lejeune parlait plutôt de « pesticides anti-humains ») à la maison et surtout, d’en attendre les effets à domicile, là encore sans surveillance médicale.
 

L’avortement médicamenteux à domicile s’accompagne de complications pour les mères

 
En 2008-2009, pour toutes les procédures réalisées avant la neuvième semaine de gestation, 74,6 % des patientes subissaient ce type d’avortement à la maison ; en 2015, la proportion avait atteint 85,2 %.
 
C’est sur cette période qu’on a constaté un doublement des problèmes liés à la procédure : saignements, infections, et, le plus souvent, des avortements incomplets.
 
Les auteurs de l’étude évoquent une « augmentation significative », et pointent à plusieurs reprises l’augmentation simultanée des procédures à domicile, affirmant par exemple : « Il est probable que les femmes subissant un avortement médical à la maison rendent plus souvent visite à notre clinique ambulatoire dans la mesure où elles n’ont pas l’aide et le soutien direct d’une sage-femme. »
 

Les IVG chimiques entraîneraient des complications doublées lorsqu’elles sont réalisées à la maison

 
L’association pro-vie britannique SPUC souligne ces statistiques pour renforcer sa plainte en cours contre la décision du gouvernement de l’Ecosse de promouvoir la pratique des avortements à domicile, affaire perdue en première instance à Edimbourg mais actuellement en cours d’appel. L’association rappelle qu’elle dénonce depuis le début le caractère « risqué pour les femmes » des avortements à la maison, et insiste sur le sérieux et l’étendue des travaux suédois en la matière.
 
Il va de soi que le premier objectif de SPUC reste la défense de la vie des enfants à naître, qui ne sont pas seulement exposés à un risque lors des « IVG » médicamenteuses mais détruits à 100 % par ces procédures. Mais il n’est pas inutile de souligner que l’avortement volontaire est dangereux pour les mères, elles aussi.
 

Jeanne Smits