Shawn Rickford McLeod, 40 ans, devait quitter le Royaume-Uni après avoir passé trois ans et quatre mois en prison pour trois cas de fourniture de drogues de « classe A » (heroïne, crack, cocaïne et autres méthadone). Le Jamaïcain évite finalement la « déportation » décidée par la justice au motif qu’elle serait d’une « sévérité excessive » pour ses trois jeunes enfants : un tribunal a fait droit à sa demande, fondée sur l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, en notant que l’homme « voulait authentiquement éviter de commettre de nouveaux délits (sauf en ce qui concerne la consommation de cannabis) pour pouvoir prendre soin de ses enfants ». En clair : il affirmait qu’il se contenterait de fumer, et non de vendre… Dans son cas, la décision a été contestée par les pouvoirs publics et renvoyée par le juge Karim-ullah Akbar Khandevant en appel devant un autre tribunal qui va devoir se prononcer. McLeod peut se dire que tous les espoirs lui sont permis : tout récemment, un Albanais convaincu de crime a évité la déportation en affirmant que son fils détestait les nuggets de poulet à l’étranger, tandis qu’un pédophile pakistanais, après avoir purgé sa peine pour abus sexuels sur mineurs, a échappé à l’obligation de quitter le Royaume-Uni en convainquant le juge de la « sévérité excessive » de cette peine à l’égard de ses propres enfants.