Deep State : les fonctionnaires de « l’Etat profond » américain en insurrection contre Trump… qui paraît désarmé

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S’il est un exemple frappant de l’autonomisation de l’appareil d’Etat et de sa transformation en un groupe social aux intérêts particuliers alors qu’il est censé servir l’intérêt général, ce qui se passe aux Etats-Unis depuis l’élection de Donald Trump est édifiant. Des cohortes de fonctionnaires fédéraux adeptes de l’interventionnisme continuent d’agir en opposition frontale aux désirs des Américains de base, « avec des implications gravissimes pour la liberté », dénonce le chroniqueur Alex Newman. Une insurrection de l’Etat profond (le « Deep State », et de son bras armé, la fonction publique, qui porte ses fruits…
 
Au contraire de la volonté d’un Donald Trump d’endiguer la tendance expansionniste et fiscaliste de l’Etat, la fonction publique protège sa raison d’être en produisant des dizaines de milliers de pages de décrets chaque année. « Les sociétés moribondes accumulent les lois comme les moribonds les remèdes », relevait l’aphoriste colombien Nicolas Gomez-Davilà. Cette caste forme ce que les Américains appellent le « Deep State », cet « Etat profond » qui n’obéit qu’à ses intérêts et fantasmes – relayés par trois millions de fonctionnaires civils fédéraux.
 

95 % des dons des fonctionnaires fédéraux sont allés à Hillary Clinton : l’Etat profond à son service

 
Une analyse des dons accordés par les fonctionnaires fédéraux aux candidats aux présidentielles montre que presque tous – 95 % selon The Hill – sont allés à Hillary Clinton. Rich Higgins, dans un rapport rédigé alors qu’il était au Conseil national de la sécurité de Trump, écrivait : « Le succès du marxisme culturel réside dans cet Etat bureaucratique redevable à personne, et surtout pas au peuple (…). Cet Etat profond devient, comme le préconisait Hegel, Dieu dominant la Terre. » Il a pour alliés les « globalistes, corporatistes et intérêts international financiers », en lien avec les caciques du parti républicain, ajoute Alex Newman.
 
Le rapport de Higgins était édifiant. Il soulignait l’alliance a priori paradoxale entre la gauche dure, les organisations islamistes, les globalistes… : « Ayant identifié dans le candidat Trump une menace existentielle pour les thèmes marxistes qui imprègnent la mentalité dominante, ceux qui en bénéficient travaillent à sa destruction. » Rich Higgins allait jusqu’à décrire « une insurrection latente de type maoïste ». Higgins a été débarqué, semble-t-il, sur pression de l’appareil d’Etat.
 

Le Deep State pousse à la nomination de John Macmanus, conseiller de Clinton, comme ambassadeur en Colombie

 
De nombreuses preuves démontrent que cet « Etat profond » est hostile aux valeurs fondatrices des Etats-Unis telles que le gouvernement limité, la prééminence de la loi, les droits inaliénables offerts par Dieu aux personnes, la morale traditionnelle, etc. De fait, la « classe bureaucratique » pousse à une diminution constante des libertés individuelles, à un accroissement continu des pouvoirs de l’Etat, à une militarisation accrue des administrations. Son influence est déterminante. Observons le cas du Département d’Etat. Selon The Hill, 99 % des dons de ses fonctionnaires sont allés à Hillary Clinton en 2016. Or, cette semaine, les pressions s’y sont multipliées en faveur de la nomination de John Macmanus, ex-premier conseiller de Hillary Clinton, au poste sensible d’ambassadeur en Colombie, dans le cadre d’un complot visant à favoriser les forces communistes dans ce pays qui sort de décennies de guérilla. Les politiques « sociétales » d’Obama, avec promotion de l’homosexualité à l’étranger, se poursuivent.
 

Les fonctionnaires américains, relais de l’Etat profond, mènent l’insurrection contre Trump

 
Au Département de l’Education, qui s’est approprié le pouvoir de dire ce qui doit être enseigné dans les écoles publiques, 99,7 % des donations sont allées à Hillary Clinton qui s’était déclarée en faveur du controversé et standardisé « programme commun » éducatif fédéral (Common Core), adopté par 42 Etats sur 51. Attaquant les familles, Hillary Clinton avait asséné qu’il « fallait tout un village » (déterminé par l’Etat) pour élever un enfant. Or très peu a changé, l’administration continuant d’imposer aux écoles le Common Core obamesque qui vise à nationaliser l’éducation, que Trump avait promis d’annuler.
 
Côté justice, même verrouillage : 97 % des fonctionnaires ont destiné leurs dons à Hillary Clinton. Or ce sont les mêmes qui sont chargés d’enquêter sur plusieurs affaires graves visant la Démocrate, parmi lesquelles l’usage de sa boîte privée et non sécurisée pour des courriels professionnels quand elle était secrétaire d’Etat. Aujourd’hui, et malgré la nomination du ministre-procureur fédéral Jeff Sessions, le secteur reste dominé par une classe de fonctionnaires et de procureurs qui haïssent les électeurs de Trump.
 

Donald Trump ne pourvoie pas de nombreux postes et congratule le globaliste Henry Kissinger

 
Reste la responsabilité de Donald Trump. Le nouveau président a peu pratiqué le Spoil System, conservant de hauts fonctionnaires nommés par Obama. Au Département d’Etat, un seul des six postes de sous-secrétaires d’Etat a été pourvu. Et encore, son nouveau titulaire est Thomas Shannon, issu de l’ère Obama, qui a manœuvré pour nommer des partisans de la ligne Obama à des postes-clés, s’assurant que le linge sale ne serait jamais lavé en public. « Nous n’envisageons pas de pourvoir tous ces postes », élude Trump, « nous voulons réduire la taille de l’administration ». Mais cette bonne intention permet aux fonctionnaires obamesques de poursuivre leurs entreprises.
 
Notons que Trump a congratulé Henry Kissinger, ex-Secrétaire d’Etat de Nixon et Ford, avocat du Nouvel Ordre Mondial et zélote du contrôle de la population, le 10 octobre dans le Bureau ovale : « Henry Kissinger est un ami. Je l’ai aimé, je l’ai respecté. » Des connections troublantes apparaissent entre des nominations au cabinet du Président et le Council on Foreign Relations, officine globaliste. Plusieurs hauts fonctionnaires nommés par Trump ont été invités par les Bilderberg. Le vice-président Joe Biden témoigne que ce gratin globaliste « l’appelle tout le temps ». Il leur répond : « Mais restez, restez. Il faut qu’il reste de la compétence et de la normalité. » Hillary Clinton leur a dit la même chose le mois dernier : « Accrochez-vous, accrochez-vous, parce que la marée va changer de sens. Si nous pouvons reprendre une des deux chambres du Congrès en 2018, vous aurez de nouveau des gens à qui parler ».
 

Matthieu Lenoir