Dieu n’est pas mort, un émouvant film d’apologétique chrétienne

Dieu pas mort émouvant film apologétique chrétienne
 
Dieu n’est pas mort, et ce titre est la traduction exacte de l’anglais God is not dead, est un film américain qui a connu un grand succès lors de sa sortie aux Etats-Unis en 2014. Du fait de ce succès, le film a fini par sortir en France, mais de manière étonnamment tardive, non dès 2014, ou à défaut l’année suivante en 2015, mais à l’automne 2017 ! Ce type de retard est pour le moins rarissime. Ajoutons que si Dieu n’est pas mort est enfin présent sur les écrans français, il l’est de façon fort modeste. Bien des comédies françaises pas drôles, que plus personne ne va voir à juste titre, produites de façon industrielle avec nos impôts, bénéficient actuellement d’une diffusion très supérieure. Il y a décidément un esprit antichrétien dominant en France qui multiplie jusqu’au bout les obstacles à la diffusion d’un fort bon film d’apologétique.
 
Ce film peut toucher le public car il reprend des idées simples et justes, accessibles à tout chrétien même peu familier des débats philosophiques et à tout homme de bonne volonté. A l’évidence, le professeur de philosophie athée militant qui entend demander lors de son premier cours un acte positif d’adhésion au matérialisme à tous ses étudiants en leur faisant individuellement signer la formule provocatrice tirée de Nietzsche « Dieu est mort », n’a pas agi lui honnêtement, en prétendant « libérer » ses étudiants ; il ne les a pas vraiment laissé exercer leur libre-arbitre. Il a usé du prestige de l’enseignant et de la contrainte, car c’est lui qui distribue les notes. Un seul étudiant, chrétien convaincu, a refusé de signer cet acte d’apostasie. Mis au défi par le professeur athée de démontrer l’existence de Dieu, il décide de le relever ; c’est là tout l’enjeu du film. Le public peut parfaitement s’identifier à l’étudiant : comment démontrer la pertinence de sa foi chrétienne, dans un monde qui la prétend absurde ? Ajoutons que le mépris du christianisme est beaucoup plus puissant en France qu’aux Etats-Unis. Précisons enfin que les chrétiens convaincus à l’œuvre dans le film sont des protestants ; il n’y a rien de choquant pour les catholiques dont aucun dogme n’est contesté ; parfois, dans les façons de prier en particulier, se retrouve une manière protestante d’approcher le Christ. De toute façon, des protestants chrétiens sincères, conservateurs, qui ne prennent pas la Bible pour un recueil de fables ou de récits métaphoriques, mais la Parole de Dieu authentique, sont infiniment plus proches des catholiques conservateurs que des athées militants évidemment, ou même des catholiques libéraux ou a fortiori progressistes.
 
Comment Dieu n’est pas mort entend-il défendre le christianisme ?
 

LA NECESSITE DE TEMOIGNER DE SA FOI EN CERTAINES CIRCONSTANCES

 
Dieu n’est pas mort a le mérite de rappeler cette vérité, dès le début du film : en certaines circonstances, un chrétien doit témoigner de sa foi. Josh – à l’américaine, il est nommé par son prénom tout au long du film – est un étudiant respectueux de l’autorité, qui ne cherche nullement la provocation. Mais confronté, de manière inattendue et scandaleuse, à une sommation d’apostasier, il refuse. Avec calme et respect, il refuse donc de faire ce que sa conscience lui interdit de faire. Il n’essaie nullement de ruser, en invoquant quand même la liberté de conscience, ou le refus d’une autorité contraignante et fonctionnant par dogmes, car l’athéisme est un dogmatisme plus étroit que tout Christianisme, est-il d’ailleurs bien montré dans le film. Ce n’est pas un hasard : « témoin » est l’étymologie du mot grec « martyr ». A l’évidence, Josh ne risque pourtant nullement sa vie, mais il a fallu un courage certain pour se dresser face à une autorité tyrannique.
 
Aurait-il pu en rester là ? La faculté, peu soucieuse d’un scandale, car l’enseignant va quand même trop loin, aurait volontiers permis à l’étudiant de suivre les cours de philosophie d’un autre professeur, plus ouvert sur la question religieuse. Il se pose honnêtement la question : défier l’enseignant athée dans la durée risque a priori de ne pas le convertir et serait absolument suicidaire scolairement pour lui. Qu’il suive simplement un autre cours de philosophie. Tel est le conseil de bon sens humain donné par ses parents et sa fiancée, qui elle le somme agressivement de s’exécuter, approche pour le moins limitée du dialogue de couple ; lui hésite. Jusqu’où doit-il aller ? Il consulte alors un pasteur. Celui-ci lui recommande, à condition de travailler sérieusement le sujet, de prier, de relever le défi de l’enseignant athée. Son témoignage est à penser comme œuvre de charité envers les autres étudiants, qui ont ainsi une occasion d’entendre un exposé de la foi chrétienne, occasion qu’ils ne rechercheraient nullement d’eux-mêmes ; tous d’ailleurs, mauvais signe, ont cosigné, sans réflexions ni doutes, le fameux papier « Dieu est mort ».
 

L’ATHEISME, OU LA HAINE DE DIEU, ET BIEN PEU DE VRAIS ARGUMENTS

 
Le professeur de philosophie Radisson, un personnage de fiction mais très crédible, s’inspirant de plusieurs modèles réels, entend définir l’athéisme comme une évidence, une évidence logique pour tout être raisonnable, au sens de doué de Raison. Dès son premier cours, en donnant la liste des auteurs qu’il présentera, il les classe en courageux, francs athées, et demi-lâches, agnostiques. Les athées nient absolument la possibilité de l’existence de toute Divinité et de tout monde spirituel, tandis que les agnostiques prétendent que l’on ne peut pas savoir, au sens de l’incapacité suivant un raisonnement logique, si Dieu existe ou n’existe pas.
 
Derrière la prétention à incarner la « Raison », contre ce qui serait un refus infantile d’appréhender le mode réel – avoir la foi en Dieu en général et Jésus-Christ en particulier -, il y a bien peu de vrais arguments. Croire en Dieu, et un Dieu qui aime l’humanité, serait une forme d’aliénation, suivant un thème où Marx et Freud se rejoignent. Les croyants seraient des êtres immatures, incultes et violents. Les athées seraient au contraire, bons, doux, cultivés ; ils feraient progresser l’humanité, en science et morale, alors que les croyances religieuses la feraient régresser. Remarquons que le professeur au lieu d’invoquer l’islamisme, argument facile, dont l’apport à l’humanité est effectivement des plus discutables, alors que ces gens prétendent honorer avec zèle la Divinité, n’attaque au contraire que le christianisme, religion en principe pacifique par excellence.
 
Quant aux athées, dans le cadre des Etats communistes, ils ont été, peut-on objecter immédiatement, des persécuteurs farouches et peu subtils. En outre, la science est érigée en nouvelle vérité, alors qu’elle n’est souvent que qu’une recherche de propriétés du monde physique qui procède par tâtonnements et erreurs. Le professeur athée croit avoir le dernier mot en citant abondamment les écrits de l’athée militant Richard Dawkins, qui croit que la théorie de l’évolution, de la façon dont il la comprend et la développe, expliquerait tout : l’univers, purement matériel, subirait des mutations aléatoires, de toute éternité, et il n’y aurait aucune place pour Dieu ou la spiritualité. Cette approche est en fait simpliste. Nous y reviendrons.
 
Au fond, la motivation fondamentale des athées, n’est absolument pas un désir calme de faire partager ce qui serait le résultat d’un itinéraire de réflexions personnelles, une conviction rationnelle en somme, comme ils le proclament. Mais elle relève en fait du sentiment le plus irrationnel et moins élevé qui soit, la haine de Dieu, singulière et commune chez les athées. Le professeur Radisson finit par l’admettre, tout en prétendant avoir raison quand même dans le fond. Oui telle est sa motivation profonde, la haine de Dieu. Enfant, élevé par une mère pieuse, il avait prié lors de sa maladie pour sa guérison ; elle est morte quand même ; il en a voulu à Dieu. Cette motivation indique la faiblesse profonde des constructions mentales des athées : pourquoi éprouver donc tant de haine contre un Etre suprême, l’assurent-ils, absolument fictif ? C’est absurde.
 
A cet athéisme intellectuel ou qui, avec un orgueil monstrueux, se veut tel, est aussi porté dans le film par un personnage mineur : une militante marxiste athée, écologiste, qui s’attaque peu finement aux associations chrétiennes sous les prétextes les plus divers, allant des « droits » des animaux à l’accusation de sécessionnisme communautaire, et ce venant d’une ultramarginale aux Etats-Unis. Tant de haine s’explique psychologiquement par le fait qu’elle est très malheureuse, est-il avancé.  C’est en effet plus simple de le constater que d’essayer de démonter une logorrhée d’extrême-gauche aussi haineuse qu’incohérente.
 

DIEU EXISTE ET LE CHRISTIANISME EST LA SEULE VRAIE RELIGION

 
Dieu existe. Les plus profonds et authentiques philosophes n’ont jamais douté de son existence, et ce même avant le christianisme, comme Platon ou Aristote. Ceci démonte l’argument d’autorité du philosophe athée. Face à l’athéisme évolutionniste de Dawkins, Josh, après un effort de documentation, puis de présentation synthétique qui passe fort bien à l’écran, démonte ses apories : non, l’univers n’est pas éternel, mais a été créé, est issu du Big Bang. La Bible avait raison avant les découvertes scientifiques des années 1920 ; il y a eu création, non évolution d’une matière éternelle. Dawkins se montre d’ailleurs malhonnête en refusant le modèle scientifique communément admis puisqu’il lui déplaît, ou croit s’en tirer avec de pures spéculations en tordant la théorie des supercordes. Les processus de (micro-) évolution sont aléatoires, obéissent certainement à des lois physico-biologiques qui pourraient être ramenées à des modèles mathématiques. Dawkins a déjà été invalidé par le biologiste Gould, guère croyant mais pas athée, auteur de la théorie de « équilibres ponctués », qui a démonté le néodarwinisme dogmatique et au fond naïf de Dawkins. Dans ses nombreux ouvrages, Dawkins ne démontre jamais rien rigoureusement, mélange tout, et fait de la mauvaise science et de la mauvaise philosophie au final. Dawkins, très populaire parmi les athées militants du monde anglo-saxon des deux côtés de l’Atlantique, est très surfait. Du reste, comme il a été vu, l’athéisme est fondamentalement un sentiment, une haine, une haine de Dieu, non un raisonnement rigoureux.
 
Si le raisonnement de Josh entend démontrer l’existence de Dieu, ce qu’il fait à travers l’ordre du monde, manifestement pensé, y compris en y incluant un processus évolutif qui ne saurait jamais arriver par un pur hasard indéterminé à l’homme, il va au-delà. Non seulement, en effet, Dieu existe, mais toutes les croyances se fondant sur ce postulat ne se valent pas. Face à l’objection facile du Mal, évidemment présente dans le film, du type « Un Dieu bon peut-il permettre que les hommes souffrent autant ? », seul le Christianisme répond pleinement, en donnant un sens à la souffrance. Elle doit s’inscrire dans les pas du Christ, qui en sa chair a réellement et terriblement souffert, pour le Salut des hommes. Tous les hommes souffrent, croyants ou non, et le film donne plusieurs exemples, n’éludant pas la difficulté. Notre conduite sur Terre, notre façon de surmonter ou non, avec foi ou non, les épreuves, déterminera notre éternité bienheureuse ou malheureuse. La justice aura lieu dans l’autre monde, et il faut espérer qu’elle soit tempérée par beaucoup de miséricorde divine. Seul le Christianisme est une vraie religion d’Amour, d’amour de Dieu, et d’amour de son prochain, au nom de Dieu. Les exemples contraires du film, d’athées militants, montrent qu’ils sont animés non par l’amour mais par la haine, et que cette haine de Dieu se traduit envers autrui, contrairement à tous leurs principes humanistes hautement professés, par un mélange dans leur conduite réelle d’indifférence et de mépris.
 
Le message du Christ est universel et s’adresse à tous les hommes, même ceux les plus éloignés a priori du Christianisme. Dans le film, les démonstrations de Josh, établies avec travail, un esprit pédagogique et l’aide du Saint Esprit, explicitement mentionné, sont jugées plus convaincantes que le salmigondis de slogans haineux du professeur athée ; mais ce constat juste ne débouche nullement sur une conversion de masse de centaines d’étudiants… Seul est vraiment touché un étudiant chinois, fils de cadre du Parti Communiste, athée convaincu. De même est indiqué dans le film le parcours d’une fille d’immigrés somaliens, musulmans rigoristes, qui a été touchée aussi par le Christ ; sans insister là-dessus, car ce n’est pas le cœur du sujet, l’islam est clairement indiqué comme une croyance erronée. Il ne suffit pas de vénérer une Divinité unique pour être dans le vrai, pleinement et totalement dans le vrai. Seul le Christianisme est la vraie religion.
 

DIEU N’EST PAS MORT : UN FILM EMOUVANT

 
Nous avouerons avoir trouvé Dieu n’est pas mort tout simplement émouvant. Il comporte ça et là quelques naïvetés, au moins apparentes, mais l’ensemble convainc indiscutablement. Ce film, ou du moins des extraits, pourraient être utilisés en cours de catéchisme, en complétant les points évoqués par les vérités de la doctrine catholique, plus précise que les vérités chrétiennes générales présentées dans le film.
 
Le film a donné lieu à une suite aux Etats-Unis, qui risque elle de ne jamais sortir en France, centrée sur la question suivante : une enseignante a-t-elle le droit de citer, au titre de référence culturelle, Jésus-Christ, et ses paroles collectées dans les Evangiles, ou ce type de propos constituerait-il une flagrante faute professionnelle, conduisant au licenciement, dans l’enseignement public ? Aux Etats-Unis, la question fait débat, ce qui n’est pas le cas en France, pour le pire, depuis la mise en place de la laïcité agressive, dans les faits un antichristianisme, de la IIIème République dans les années 1880-1900.
 

Hector JOVIEN