Elon Musk : « Des gens vont mourir à cause de la DEI »

Elon Musk mourir DEI
 

Que se passe-t-il quand le recrutement professionnel est soumis aux injonctions de la diversité-équité-inclusion (DEI) qui oblige à tenir compte du sexe, de la couleur de peau, de l’« orientation sexuelle », du handicap et de l’origine ethnique pour constituer une force de travail dites respectueuse des minorités ? S’il faut en croire Elon Musk, le dernier scandale sécuritaire à avoir frappé Boeing – cette histoire de boulons défectueux ou manquants ou qui ont abouti à l’arrachage d’une porte en plein vol – est directement lié à cette politique qui envahit de plus en plus les sociétés développées. Jamais avare d’une formule qui frappe, le milliardaire a lâché sa prédiction : « Des gens vont mourir à cause de la DEI. »

Il s’exprimait au sujet de la construction et du transport aériens, observant – en repostant un message sur X – que depuis 2022, les dirigeants de Boeing voient leurs bonus liés à leur « performance opérationnelle » conditionnés non seulement par la sécurité des produits, la sécurité des employés et la qualité qu’ils ont su assurer au sein de la société, comme c’était le cas précédemment, mais aussi par leur bilan en matière de « climat » et de « diversité-équité-inclusion ».

 

Elon Musk note que la DEI s’impose à côté de la sécurité

Autrement dit, la sécurité n’est plus l’objectif numéro un, alors qu’elle est au service des employés et des voyageurs appelés à monter dans un Boeing : elle est combinée – voire mise en concurrence – avec le respect d’exigences idéologiques.

Que cette nouvelle préoccupation ait été directement à l’origine de la boulette des boulons se discute. Certes, les réseaux sociaux évoquent un relâchement des opérations de contrôle qualité chez Boeing, mais cela ne constitue pas une preuve de l’existence de cause à effet quant à la DEI.

Reste que Boeing met fortement celle-ci en avant, son objectif publiquement affiché étant d’aboutir à « une représentation diverse à tous les niveaux de l’organisation ». Cette diversité est présentée comme faisant partie de son « ADN culturel ». Boeing s’enorgueillit ainsi de faire partie du Top 50 des employeurs quant à l’emploi de collaborateurs indigènes, la diversité, l’inclusion des handicapés et le recrutement d’ingénieurs femmes.

Dans la mesure où cela relève de la discrimination, dite positive, il est clair que ce ne sont pas, en dernière analyse, les compétences qui dicteront le recrutement de tel ou telle, mais d’autres considérations. Et c’est assez pour qu’Elon Musk, qui a ses gros défauts mais qui ne se soumet pas volontiers aux injonctions idéologiques du jour, en tire une conséquence finalement logique à grande échelle.

 

La discrimination positive peut-elle faire mourir ?

Ainsi, lorsqu’on considère que la compagnie United Airlines a annoncé en 2021 vouloir assurer que 50 % des 5.000 pilotes qu’elle formera au cours des 10 prochaines années seront des femmes ou des « personnes de couleur », on voit bien que ces prérequis vont peser lourdement sur ses choix d’embauche. Et tant pis si des hommes blancs qui se présentent sont objectivement meilleurs.

Il en est allé de même, commente Selwyn Duke pour The New American, pendant l’hiver 1939-1940 qui a vu l’Union soviétique peiner à soumettre « la minuscule Finlande » qu’elle venait d’envahir, et subir de lourdes pertes, avant de réorganiser ses forces. « Les Soviétiques avaient promu des officiers non en pas selon leurs capacités mais fonction de priorités idéologiques. La morale de leur histoire est que chaque fois que le mérite passe au second plan derrière autre chose, la qualité et la compétence en sont les victimes », analyse le journaliste.

Ajoutez à cela la dégringolade du niveau de l’enseignement, les problèmes sont appelés à se multiplier…

 

Anne Dolhein