Les enfants dont les mères ont subi un avortement sont plus susceptibles d’en subir un à leur tour

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C’est la conclusion d’une nouvelle étude publiée dans le JAMC (Journal de l’Association médicale canadienne), le 29 janvier dernier.
 
« La recherche montre qu’il existe une association entre les mères et les filles dans le calendrier d’une première grossesse se terminant par une naissance vivante », écrivent les deux médecins de l’Institut des sciences cliniques évaluatives de Toronto, en Ontario. « Nous voulions voir si la même tendance existe pour les grossesses se terminant par un avortement provoqué. »
 
Les chiffres sont sans appel : pour les filles dont la mère avait subi au moins un avortement, la probabilité d’avoir un avortement pendant leur adolescence était de 10,1 %. Alors que pour les autres, elle était divisée par plus de deux, frisant les 4 %.
 
Mieux, ou pire : plus le nombre d’avortements chez la mère était élevé, plus le nombre d’avortements chez sa fille adolescente l’était aussi…
 
Les médecins n’ont pas fouillé les « pourquoi » de l’affaire – ce n’était pas leur but. On ne sait rien de l’état matrimonial, des niveaux d’éducation de la mère et de la fille, ou des milieux sociaux. Mais des études antérieures ont largement prouvé une probabilité plus élevée d’avortement chez les adolescentes confrontées à de plus grands défis sociaux, comme la détresse scolaire, la séparation des parents ou une faible éducation.
 
Le contraire eût été étonnant.