Censure ? Vous avez dit censure ? En wokisme, il est des vérités indicibles. Outre-Manche, un enseignant a été suspendu, puis licencié parce qu’il a déclaré à un enfant musulman que la Grande-Bretagne était toujours un pays chrétien. La police a même été appelée pour enquêter sur un crime de haine présumé – resté sans suite.
Même ChatGPT vous dira pourtant que le Royaume-Uni a des racines historiques chrétiennes. Mais il n’est pas bon de le dire. Encore moins aux personnes qui ne les partagent pas, et encore, encore moins au sein d’une école publique donc perclus d’activisme woke. Les enfants ne peuvent porter plainte contre l’endoctrinement LGBT qui gangrène les cours d’éducation sexuelle – il y en a qui ont essayé, sans succès – mais ils peuvent le faire contre ceux qui assènent de telles vérités, et on leur donne des armes.
Parce que le pays a changé ? Certes, en vingt ans, le nombre de personnes se déclarant chrétiennes est passé de 71,7 % en 2001, à 46,2 % en 2021 – et le pourcentage a dû encore baisser, tandis que l’islam (et surtout l’athéisme) prend des points supplémentaires. Mais l’histoire demeure. Et la volonté politique, quelle qu’elle soit, n’y changera rien.
L’enseignant licencié en Grande-Bretagne n’était pas woke
« L’incident » a eu lieu dans une école londonienne, l’année dernière. L’enseignant a surpris des élèves qui se lavaient les pieds dans les lavabos des toilettes des garçons. Traduisez : des enfants, musulmans, s’occupaient de leurs ablutions rituelles avant la prière. Il les a réprimandés, puis a tenté d’expliquer à ses élèves de CM2, en cours, l’importance des valeurs britanniques de tolérance. Il leur a rappelé que l’islam demeurait une religion minoritaire au Royaume-Uni et que le pays était toujours majoritairement chrétien.
Au total, trois enfants ont déposé plainte par écrit contre l’enseignant. Ils ont affirmé avoir été bouleversés et effrayés par « l’emportement » de l’enseignant. Celui-ci leur a pourtant simplement indiqué que leur établissement n’était pas confessionnel, mais qu’il existait une école islamique à environ un kilomètre de là s’ils souhaitaient y étudier. Faut-il s’en étonner ? Que l’on sache… cela reste une information concrète et réelle. Si l’on ne sait pas la façon dont tout cela a été dit, tous les faits rapportés par l’enseignant sont justes et vérifiables. Qui plus est, ce dernier n’avait jamais été l’objet d’aucun avis négatif, durant ses trois années de poste. Cependant il a été licencié manu militari pour faute grave.
Il a bien tenté de contester, déclarant notamment qu’un assistant d’éducation n’avait soulevé aucune inquiétude lors du cours dispensé à la classe. Les avocats de l’enseignant ont fait valoir que l’école était laïque et que les prières étaient officieusement interdites dans la cour de récréation – ce qui incluait par conséquent le lavage des pieds aux lavabos – et confinées à une salle de prière aménagée à cet effet (dans une école non confessionnelle !). Mais rien n’y a fait, la machine était enclenchée.
Cette censure qui prétend protéger les enfants quand elle les endoctrine
Un mois plus tard, son cas était signalé aux services de protection de l’enfance et à la police : un inspecteur principal de l’unité des enquêtes sur les abus sexuels sur mineurs était saisi de l’affaire. C’est dire l’importance donnée à l’histoire dans laquelle on tente d’imaginer tous les abus possibles, même sans rapport avec les faits ! L’enquête policière a d’ailleurs été classée sans suite. Il a été conclu, en revanche, que les propos de l’enseignant sur l’islam étaient blessants et que les enfants avaient subi un préjudice moral.
Comme le rapportait The Telegraph, cet événement avive les inquiétudes des défenseurs de la liberté d’expression, qui craignent que les lois censées protéger les enfants des agissements des adultes ne soient instrumentalisées pour réprimer les opinions d’extrême droite. Et ils ont raison de s’inquiéter.
Les comités de protection de l’enfance, créés en 2004 à la suite des meurtres de Holly Wells et de Jessica Chapman à Soham par Ian Huntley, le concierge de l’école, ont effectivement pour mission de protéger les enfants des dangers que représentent les adultes travaillant avec eux. Mais la gauche semble en avoir fait un outil ad hoc pour stigmatiser ceux qui auraient des opinions divergentes : il faut veiller à l’endoctrinement de ces chères têtes blondes.
Le directeur de la Free Speech Union, organisation britannique qui défend la liberté d’expression, a déclaré ce lundi : « On en est arrivé à un point absurde dans ce pays si un enseignant peut être considéré comme un risque pour la sécurité des élèves simplement parce qu’il énonce une vérité incontestable. S’il avait affirmé que l’islam est la religion officielle de l’Angleterre, même si c’est faux, je doute qu’il aurait eu des problèmes. »
Il y a des intouchables : l’islam et l’immigration en font partie
L’organisation a ainsi recensé une douzaine de cas semblables où des adultes travaillant avec des enfants ont été signalés aux instances de protection de l’enfance, non pas parce qu’ils étaient de potentiels prédateurs sexuels ou des maltraitants dangereux, mais parce qu’ils avaient exprimé des opinions prétendument « extrêmes », en réalité, de droite.
The Telegraph révélait cette semaine le cas de cet ancien de la Royal Marine, Jamie Michael, entraîneur de football auprès des jeunes. Un membre du personnel du Parti travailliste avait dénoncé un de ses posts en ligne qui réagissait à l’horrible meurtre des trois enfants de Southport par Axel Rudakubana, d’origine rwandaise, en protestant contre l’immigration clandestine… Il a été arrêté, mis en détention provisoire, accusé illico d’incitation à la haine raciale. Le jury l’a peut-être acquitté en seulement 17 minutes (ce qui montre à quel point l’accusation ne tenait pas la route), mais le service local de protection de l’enfance lui a, néanmoins, interdit d’exercer toute activité auprès d’enfants.
Et la Free Speech Union disait que cette tendance s’était justement accentuée depuis l’épisode sanglant de Southport, étincelle qui avait mis le feu aux poudres du ras-le-bol de l’immigration dans de violentes manifestations.
Par ce genre de procédé, on exclut abusivement des personnes parce qu’elles s’opposent à l’idéologie dominante : c’est une atteinte grave à la liberté d’expression. L’antiracisme est un racisme.











