Un épais panache de fumée noire s’échappait dimanche matin d’une des huit éoliennes qui composent Coldham Windfarm dans le Cambridgeshire : les pompiers ont sécurisé les lieux et laissé tranquillement se consumer la turbine qui est riche de matériaux très inflammables à base de pétrole et de plastique – placés à proximité de fils électrique. Un petit défaut de construction, une étincelle et zou… tout part en fumée, car s’il y a un lieu où l’oxygène ne manque pas, c’est là où tournent des pales conçus pour capter le vent… Et, cerise sur le gâteau, le feu est alimenté par des « combustibles fossiles » ! La cause de l’incendie reste à déterminer ; on sait seulement qu’il y en a eu d’autres ces derniers temps au Royaume-Uni. Ainsi de cette éolienne dont le moteur a été détruit par les flammes à Chulmleigh, Devon en septembre 2024 ; une autre s’est totalement consumée à Scroby Sands au large de la côte du Norfolk en août 2023. Près du port de Hull, une méga-éolienne de 125 mètres de hauteur a dû être démantelée en 2022 après un gros incendie à proximité d’une usine de produits chimiques. On estime plus où moins officiellement qu’une éolienne sur 2.000 finit par brûler. On pourrait peut-être trouver un moyen de récupérer cette énergie : la Grande-Bretagne s’est trouvée contrainte au cours du dernier tiers de janvier d’importer de l’énergie depuis la France, la Norvège, la Belgique et le Danemark, faute de vent : alors que le nombre d’éoliennes ne cesse d’y croître, la production actuelle d’énergie par leur biais n’a pas dépassé les niveaux de 2015. Le 22 janvier, elle était voisine de zéro.