Erica May Carey a eu le tort d’avoir un premier enfant, puis, dix mois plus tard, des jumeaux dont elle a accouché à la maison pour « préserver la sainteté et la sacralité de cette naissance ». Habitant l’Etat de Washington avec son mari, Cleave Rengo, la jeune maman met sa foi chrétienne avant tout, préférant la naturopathie à la soumission aux examens médicaux. Les services sociaux de Washington viennent de confisquer les trois nourrissons de ce couple non conformiste. Une décision qui regardée de près peut mener sur la voie du totalitarisme.
Pourquoi on confisque les enfants
C’est sur dénonciation – bienveillante, évidemment, de tel ou tel voisin – que l’équivalent de la DASS aux Etats-Unis est venue frapper à la porte du jeune couple. Il fallait envoyer les jumeaux à l’hôpital pour un « check-up » ! Refus d’Erica et de Cleave : ces tout-petits sont encore fragiles et ils ne voulaient pas les exposer au risque d’infection à l’hôpital.
Ce fut le début d’une série de visites au cours desquelles les services sociaux constatèrent que l’aîné des enfants souffrait d’eczéma : le traitement naturel utilisé par la maman ne saurait suffire, on voulut à tout prix lui prescrire des crèmes stéroïdes. Nouveau refus : les effets secondaires de ces médicaments peuvent être violents.
« Ils voulaient usurper l’autorité au sein de mon foyer. Je leur ai dit : “Je suis chrétien et Dieu m’a donné l’autorité sur mon foyer », a dit le père des enfants qui pratique, avec sa femme, le pire des non-conformismes à l’aune d’aujourd’hui : le retour aux traditions séculaires.
Le jeune couple attaque l’Etat de Washington
C’est dans la foulée de cette déclaration que les services sociaux ont pris les enfants : les jumeaux ont désormais 8 semaines, le jeune couple n’a pas pu fêter le premier anniversaire de l’aîné avec lui – il a d’ailleurs attrapé une pneumonie – et Erica et Cleave n’ont l’autorisation de les voir qu’une fois par semaine.
Bien sûr, Erica Cleave allaitait ses bébés, ce qui ajoute encore à la cruauté de cette « confiscation ».
Le couple poursuit actuellement l’Etat de Washington pour faire reconnaître l’illégalité de la saisie des trois enfants. Les autorités assurent que le choix d’accoucher à domicile n’est pour rien dans la décision de séparer les enfants de leur famille mais que d’autres problèmes de sécurité, qu’elles ne peuvent révéler par respect de la confidentialité, ont justifié leur placement.
Maltraitance d’enfants ? On voit mal pourquoi le couple donnerait tant de publicité au drame qu’il vit si c’était le cas. On sait aussi que la « maltraitance » peut commencer dès le non-respect de l’autorité quasi paternelle que les Etats post-modernes se sont accordée sur les familles, leur fonctionnement, leur santé, leur emploi du temps. A suivre.