Une femme syrienne a accordé une interview au Daily Mail dans laquelle elle explique comment elle a été éloignée de sa vie normale pour devenir membre des brigades féminines de l’Etat Islamique avant de quitter l’organisation après avoir assisté à des décapitations, des crucifixions et des violences sexuelles envers les femmes.
C’est depuis la Turquie où elle est actuellement réfugiée qu’elle témoigne.
Les brigades féminines de l’Etat islamique pratiquent la violence, mais réprouvent l’excès
Khadija a grandi en Syrie et enseignait dans une école primaire, elle a pris part aux premières manifestations contre le président Syrien Bachar el Assad, avant d’être recrutée sur internet par un Tunisien et de rejoindre les brigades féminines de l’Etat Islamique dont le rôle est de patrouiller dans les rues de Raqqa afin de s’assurer que toutes les femmes suivent les règles, notamment vestimentaires, dictées par le groupe islamiste. Si certaines enfreignaient les codes, elles étaient parfois fouettées raconte-t-elle.
Mais elle parle également du bureau des mariages installé à Raqqa pour les combattants, en précisant que ces mariages sont souvent forcés. Elle insiste : « les étrangers sont très violents avec les femmes, même lorsqu’ils les épousent. Certaines ont été conduites à l’hôpital à cause de violences sexuelles ».
C’est lorsqu’elle a été elle-même la cible d’un mariage forcée qu’elle a décidé de quitter Raqqa et de se réfugier en Turquie.
Elle porte toujours le niqab, ne laisse pas apparaître ses yeux parce qu’elle refuse de « rejeter la religion » mais considère que les violences perpétrées par l’Etat Islamique prouvent qu’ils ne suivent pas le « vrai Islam »…