Les étrangers risquent 3,5 fois plus l’arrestation pour agressions sexuelles que les Britanniques

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Pour la première fois, des données du think tank Centre for Migration Controle tirées des statistiques policières, du Home Office (ministère de l’Intérieur) et de l’Office national des statistiques du Royaume-Uni portant sur les agressions sexuelles commises selon le pays de provenance des suspects ont été publiées outre-Manche, et les chiffres sont révélateurs. On y apprend que plus du quart (26,1 %) des arrestations totales pour ce type de délits et de crimes ont visé des étrangers en Angleterre et au Pays-de-Galles au cours des dix premiers mois de 2024, soit 9.000 sur un total de 35.000 : c’est 3,5 fois plus si l’on tient compte de la proportion d’étrangers présents dans ces deux pays.

On compte ainsi près de 165 arrestations sur 100.000 migrants pour ce type d’agressions contre 48 pour 100.000 personnes de nationalité britannique.

Pour l’ensemble des crimes et délits, les étrangers sont arrêtés deux fois plus souvent que les Britanniques « de naissance » : 131.000 arrestations ont eu lieu au sein de cette population étrangère entre janvier et octobre 2024. De manière générale, alors que les personnes de nationalité étrangère représentent 9 % de la population, elles sont concernées par 16,1 % des arrestations.

Ces chiffres ne disent pas tout, cependant. Ils ne concernent que ceux qui n’ont pas la nationalité britannique, à l’exclusion, donc, des personnes d’origine immigrée qui l’ont acquise par naturalisation ou qui l’ont reçue automatiquement par la naissance sur le sol britannique. Il ne s’agit donc pas de statistiques ethniques.

 

Une disproportion révélatrice : les suspects étrangers bien plus nombreux

Champions au tableau, les Albanais se font arrêter à hauteur de 210 pour 1.000, suivis des Afghans (107), et des Irakiens (93). Puis viennent les Algériens, les Congolais, les Marocains, les Somaliens, les Erythréens, les Iraniens, les Soudanais, les Namibiens (entre 73 et 50 pour 1.000). La moyenne, toutes nationalités confondues, se situe à 12 pour 1.000 et les Britanniques sont en-deçà, à la 48e place du classement par nationalités. La moyenne d’arrestations d’étrangers se situe à près de 24 pour 1.000.

On notera que ces chiffres concernent l’ensemble de la population d’une nationalité donnée, hommes et femmes confondus, alors que les hommes forment la majorité des agresseurs sexuels et la majorité des auteurs de délits et de crimes. A ce titre, la proportion d’arrestations plus fréquentes pour délits et crimes sexuels dans une population, même si les migrants hommes sont plus nombreux dans un premier temps pour une nationalité donnée, révèle une plus forte proportion que celle affichée par les chiffres bruts.

Les chiffres officiels n’ont été lâchés qu’à la suite de pressions exercées par des parlementaires conservateurs qui ont cherché à les faire publier aussi bien par les gouvernements conservateurs que travaillistes ; ils ont même cherché à faire publier systématiquement la nationalité et le statut des étrangers soupçonnés de délits et de crimes (détenteurs de visas ou réfugiés), mais cette mesure qui constituait un amendement à un projet de loi sur les peines de l’ancien Premier ministre Rishi Sunak est restée lettre morte du fait de la dissolution parlementaire et des élections anticipées de 2024.

Les agressions sexuelles sont le domaine où la proportion d’étrangers arrêtés est la plus forte, et celle-ci atteint même des sommets dans certaines zones : dans la City de Londres, ce type d’arrestations a visé des étrangers à près de 67 %, tandis que la police métropolitaine a compté plus de 39 % d’arrestations d’étrangers par rapport au total de janvier à octobre 2024.

 

Agressions sexuelles et viols : les étrangers bien plus en cause que les Britanniques de naissance

Les données sur les viols sont plus parcellaires, puisqu’elles ne sont remontées que de 29 groupements des forces de l’ordre sur 43 en Angleterre et au Pays-de-Galles : on sait que 2.775 personnes étrangères ont été arrêtés sous cette accusation.

Plus de 10.000 étrangers sont actuellement incarcérés au Royaume-Uni, dont 13 % d’Albanais. « Il ne devrait pas y avoir au Royaume-Uni un seul ressortissant étranger qui viole nos lois. Pas un seul. Mais il se trouve que d’une façon ou d’une autre nous avons 10.000 ressortissants étrangers dans les prisons britanniques, et un nombre bien plus important en liberté conditionnelle ou libérés, sans compter un carrousel de récidivistes que nous ne pouvons pas déporter », s’est emporté Robert Bates, fondateur et directeur de la recherche au Centre for Migration Control. « Si le Home Office s’engageait sérieusement à protéger le bien-être de la population britannique, il chercherait sans hésiter à s’attaquer à ce problème en mettant en place des protocoles d’attribution de visas bien plus stricts pour les nationalités affichant une propension disproportionnée à se livrer à la criminalité », a-t-il ajouté. C’est au nom de l’« égalité » et du refus de toute « discrimination » que cela ne se fait pas.

 

La disproportion des arrestations d’étrangers devrait entraîner des mesures

Dans son communiqué intégralement publié par le Telegraph de Londres, Bates évoque les différentes questions liées à l’« immigration de masse » dont on ne publie pas les coûts sociaux, ni le montant de leurs apports à l’économie nationale, ni le nombre de crimes « importés » avec elle sur le sol britannique. « Les Britanniques peuvent constater que leur pays est cassé, et ils ont le droit de savoir pourquoi », a-t-il souligné. Et de noter qu’on comprend la discrétion du gouvernement à travers les chiffres sur la criminalité en général et les agressions sexuelles en particulier à la vue des statistiques attestant d’une responsabilité disproportionnée des étrangers dans ces domaines.

Il note que les autorités ont renoncé à demander l’équivalent d’un casier judiciaire pour l’entrée sur le territoire – cela aura concerné près de 400.000 personnes ayant reçu un visa depuis 2021 – et les accuse d’avoir mis en place, au moyen d’un « changement politique radical », d’avoir imposé l’« immigration de masse » contre la volonté des Britanniques eux-mêmes, sans que l’appareil de l’Etat ne soit disposé à y mettre fin. C’est la raison, selon lui, pour laquelle les pouvoirs publics hésitent à ce point à évaluer les « échecs » de cette politique : « C’est une ultime tentative pour maintenir notre pays sur une trajectoire dont personne ne veut », conclut-il.

Il aurait pu ajouter que le Royaume-Uni n’est pas le seul de cette espèce.

 

Anne Dolhein