Eurovision 2024 : du « queer » non-binaire au satanisme affiché

Eurovision queer non-binaire satanisme
 

Le festival de la chanson européenne est devenu le collecteur de tout ce qu’il y a de bizarre (traduction française du mot « queer ») et l’édition 2024 n’a pas dérogé à cette nouvelle règle de l’inversion. C’est un (ou une ?) Suisse qui a remporté le trophée : Nemo Mettler s’est assuré une victoire somme toute prévisible – après celle du transgenre Conchita Wurst en 2014 – en se présentant, en jupette et gros pull à poils genre chic femme de chambre, comme « non-binaire », ni homme ni femme mais quelque part entre les deux. Ne dites pas « freak show », on vous en voudrait ! Pourtant, sur 37 candidats, 8 s’affichaient comme « LGBT+ », soit plus d’un artiste sur cinq, et un deuxième candidat « non-binaire » était sur les rangs. L’Irlandaise Bambie Ray Robinson coche en outre la case du satanisme affiché, puisqu’elle s’entoure de symboles on ne peut plus clairs, du pentagramme aux cornes de bouc, et qu’elle se revendique sorcière. D’ailleurs elle dit faire de l’« ouija pop » et parle de son expérience occultiste, qui passe par la création de chansons en transe – elle dit ne pas se souvenir de les avoir écrites. Elle a même déclaré : « Mon but dans la vie est de faire que tous quittent les autres religions et rejoignent la sorcellerie. » Son numéro à Malmö n’a laissé aucun doute quant au faux dieu qu’elle adore. Un peu trop dérangeant, peut-être, pour remporter la finale : elle a été classée 6e. Mais enfin elle a déployé son imagerie démoniaque sans entraves. Pas notre Europe !