Euthanasie pour syndrome post-vaccin covid : le Canada entre deux maux

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Il faut être « pour » l’euthanasie, et « pour » le vaccin anti-covid, mais parfois il y a des ratés et voilà le discours officiel qui patauge. C’est ce qui s’est produit au Canada où un homme d’une bonne quarantaine d’années, « Monsieur A. », a reçu une piqûre létale dans le cadre de l’aide médicale à mourir (AMM ou MAID en anglais) du fait d’un « syndrome post-vaccination covid ». La presse mainstream évoque son cas avec une certaine gêne : comment donc attribuer au fameux vaccin que d’innombrables personnes à travers le monde ont dû accepter contre leur gré un état de santé si déplorable que la victime puisse préférer programmer sa mort ?

Il s’agissait dans le cas d’espèce d’un homme de la province de l’Ontario, ayant eu des épisodes de maladie mentale. Ses « assesseurs de mort assistée » ou « évaluateurs » ont estimé que l’aggravation de l’état de santé du patient s’expliquait de la manière la plus « raisonnable » par le fait qu’il souffrait des suites de ses trois doses de vaccination anti-covid, qu’ils ont qualifiées de « syndrome post-vaccination ».

Ce syndrome ne fait pas partie des effets indésirables officiellement répertoriés des vaccins, il a donc été inventé de toutes pièces pour justifier l’euthanasie, note le National Post.

 

La vaccination anti-covid comme l’euthanasie ont bonne presse au Canada, mais leur rencontre est embarrassante…

Hâtons-nous de dire que le fait qu’il ne soit pas répertorié ne veut pas dire que le syndrome n’existe pas ; rappelons aussi que même s’il existe, cela ne veut pas dire qu’il soit acceptable de mettre délibérément à mort une personne, fût-elle demandeuse, parce qu’elle en souffre !

L’affaire étant un peu délicate, les évaluateurs ont consulté de nombreux spécialistes avant d’approuver la demande d’euthanasie ; ceux-ci n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un diagnostic, en se demandant notamment si l’état de santé du patient remplissait les critères relatifs à son caractère « irrémédiable », à savoir incurable et sans perspective d’amélioration.

C’est au titre d’un tel diagnostic que la loi canadienne autorise l’euthanasie lorsqu’une malade se trouve en phase terminale, et, depuis 2021, pour les personnes « dont le décès n’est pas raisonnablement prévisible » mais dont deux « praticiens indépendants », médecins ou infirmiers, confirment le diagnostic « irrémédiable ».

« Monsieur A. », selon le dernier rapport anonymisé en date des cas d’euthanasie litigieux, avait connu « des souffrances et un déclin fonctionnel » à la suite de trois vaccinations contre le SARS-CoV-2. Il souffrait également de dépression, de stress post-traumatique, d’anxiété et de troubles de la personnalité et, « tout en gérant ses symptômes physiques », avait été hospitalisé à deux reprises, une fois contre son gré, pour pensées suicidaires.

 

« Monsieur A. » a obtenu l’euthanasie pour un syndrome post-vaccin covid inconnu

Tous les spécialistes saisis du dossier de « Monsieur A. » ont fini pourtant par s’accorder sur le fait que « le diagnostic le plus raisonnable » était un syndrome post-vaccinal correspondant à un syndrome de fatigue chronique.

L’autopsie du patient n’a pas permis de confirmer un quelconque diagnostic physiologique rendant compte de son état, ce qui posait problème du point de vue de la loi MAID : en tant que malade mental, cette possibilité n’aurait-elle pas dû lui être refusée, demandent aujourd’hui des experts en psychiatrie. D’autres membres de la commission chargée de passer en revue les euthanasies litigieuses ont souligné qu’un « syndrome post-vaccinal somatique », non reconnu auparavant par la médecine, pouvait être considéré comme « incurable ».

En attendant, retenons deux choses : un panel de spécialistes chargé de déterminer l’état physique de « Monsieur A. » ont jugé que le vaccin anti-covid était susceptible de provoquer une aggravation spectaculaire de l’état de santé d’un patient, et qu’on va tout de même vite en besogne au Canada pour précipiter un malade vers la mort.

Le National Post s’est empressé, en conclusion de son article, de souligner que les effets indésirables des vaccins, sont rares et peuvent faire l’objet d’un diagnostic précis, et de reprendre l’idée obligatoire selon laquelle des milliards de doses du vaccin anti-covid ont « sauvé des millions de vies ». Mais le journal reconnaît – avec des pincettes – qu’une étude scientifique en attente de validation d’un comité de lecture fait état d’un syndrome post-vaccin anti-covid chez plusieurs centaines de personnes vaccinées ayant répondu à une enquête en ligne. L’enquête avait notamment révélé que l’apparition des symptômes se produisait le plus souvent au cours des 18 premiers jours après la vaccination. Selon l’étude menée par des médecins de l’école de médecine de Yale, il existe bien une « relation potentielle » entre le vaccin et les symptômes tels la fatigue excessive, le brouillard cérébral, des douleurs diverses ainsi que des engourdissements et des fourmillements dans différentes régions du corps à la suite d’une vaccination ARNm.

 

Jeanne Smits